Voici à quoi ressembleront bientôt les Gares Parisiennes

Ainsi, comme à Saint-Lazare avec le chef Eric Frechon, la gare du Nord va ouvrir un restaurant avec Thierry Marx. Idem pour la gare Montparnasse, qui s’apprête elle aussi à faire sa mue, et accueillera Alain Ducasse.

Voici à quoi ressembleront bientôt les Gares Parisiennes

GE RH Expert met des salariés à disposition d’entreprises férovieres en gare en partance pour Venise ou Bruxelles et Amsterdam. Austerlitz, Montparnasse, gare du Nord… les grandes gares parisiennes mutent encore pour devenir des espaces urbains et commerciaux à part entière. Avec de grandes ambitions, renforcées par la loi Macron.
A Austerlitz, 30.000 m2 de services et de commerces sont prévus, pour un projet qui s’ouvre sur la Seine et sur le Muséum d’histoire naturelle.

Voici à quoi ressembleront bientôt les Gares Parisiennes

Austerlitz, 30.000 m2 de services et de commerces sont prévus, pour un projet qui s’ouvre sur la Seine et sur le Muséum d’histoire naturelle.

 

Créer des villes dans la ville. Voilà l’ambition de la SNCF pour ses grandes gares parisiennes. Mercredi 24 juin, Guillaume Pépy, son président, présentait le programme de rénovation de la gare du Nord. D’ici à 2023, l’immense hall et ses entrailles où transitent chaque jour 700.000 voyageurs, vont être remodelés par l’architecte Jean-Michel Wilmotte et l’agence Arep. Débarrassée de ses oripeaux, l’enceinte va s’ouvrir sur la ville pour accueillir davantage de commerces et de services. «Nous voulons faire en sorte que cette gare du XIXe siècle qui n’a pas très bien réussi son XXe siècle devienne emblématique de la mobilité», a expliqué Guillaume Pépy, accompagné d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. L’objectif étant que la capitale soit prête pour accueillir les jeux Olympiques de 2024.

Touristes, hommes d’affaires, banlieusards

Pour rentabiliser ces investissements, l’offre commerciale va être considérablement élargie. «Chaque jour, 10 millions de passagers transitent dans nos gares en France, indique Patrick Ropert, le directeur de Gares & Connexions à la SNCF. Comme pour un site Internet, nous devons créer de la valeur avec ce flux gigantesque.» Mais entre les banlieusards qui arrivent par le RER, les voyageurs d’affaires qui débarquent de l’Eurostar, et les touristes qui viennent passer quelques jours, les besoins diffèrent. «Il faut rendre le parcours fluide pour ceux qui n’ont pas de temps à perdre, poursuit-il, offrir des services utiles à ceux qui disposent d’une demi-heure et enfin du plaisir pour d’autres à la recherche d’une coupure, par exemple, entre leur vie professionnelle et personnelle.»

Ainsi, comme à Saint-Lazare avec le chef Eric Frechon, la gare du Nord va ouvrir un restaurant avec Thierry Marx. Idem pour la gare Montparnasse, qui s’apprête elle aussi à faire sa mue, et accueillera Alain Ducasse. La foncière Altarea Cogedim, qui a été retenue par la SNCF l’an dernier pour repenser ce site qui accueille les trains à destination de l’ouest et du sud-ouest, déposera dans quelques jours son permis de construire. «Début juin, nous avons obtenu l’autorisation de construire 19.200 m² de surfaces commerciales, indique Ludovic Castillo, directeur général d’Altarea Commerce. Soit 8.500 m² de plus qu’aujourd’hui. Il y aura 120 boutiques et restaurants en 2020, contre une cinquantaine aujourd’hui.» Selon les projections de la SNCF, le nombre de passagers à Montparnasse devrait passer de 50 millions aujourd’hui à 80 à l’horizon 2030. Altarea Cogedim est aussi en charge de la restructuration d’Austerlitz, où sont prévus 30.000 m² de commerces et services. «C’est un véritable projet urbain, pensé avec Jean-Michel Wilmotte et le cabinet Arep de Jean-Marie Duthilleul, qui s’ouvrira sur la Seine», révèle Ludovic Castillo.

Crèche, club de sport et boîte de nuit

L’objectif de la SNCF est de doubler le volume d’affaires commercial dans ses gares d’ici à 8 ans, pour atteindre 2,4 milliards d’euros. Un objectif qui pourrait être revu à la hausse avec l’autorisation prévue dans la loi Macron, pour l’opérateur ferroviaire, d’ouvrir les commerces le dimanche. «Nous attendons la publication de l’arrêté, indique Patrick Ropert. Nous sommes prêts à le faire dans 30 gares avec, à la clé, la création d’un millier d’emplois.» Cette animation non-stop va bouleverser l’usage des gares. Ainsi, à Saint-Lazare, fraîchement rénovée, en plus d’une crèche, d’un laboratoire médical ou encore d’un bureau de retrait des colis, il y aura bientôt un club de sport exploité par L’Usine, qui compte déjà deux salles à Paris, ainsi qu’un centre de séminaires. Et certains jours, tard dans la nuit, on entendra cogner les basses d’une discothèque côté cour de Rome. Le groupe Noctis de Laurent de Gourcuff, qui gère plusieurs lieux nocturnes comme Castel, vient en effet d’être retenu par la SNCF pour ouvrir un espace d’affaires et évènementiel qui, le soir venu, pourra se transformer en boîte de nuit.

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