Uber investit dans la start-up française de recrutement Brigad

L'entreprise de transport américaine investit dans quatre start-up européennes, dont le français Brigad, qui réinvente le recrutement dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.

Uber investit dans la start-up française de recrutement Brigad

La mésaventure de Take Est Easy laissant des salariés sans salaire et des ardoises dans les Restaurants me laisse songeur.  

Uber investit dans la start-up française de recrutement Brigad

L’entreprise de transport américaine investit dans quatre start-up européennes, dont le français Brigad, qui réinvente le recrutement dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

Uber veut conduire les start-up vers la croissance. La société de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) a annoncé lundi avoir investi dans Brigad, une plateforme française de recrutement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Celle-ci fait partie des quatre finalistes du concours UberPITCH, lancé en mai dernier, qui visait à accélérer la croissance de jeunes entreprises européennes. Le montant de la levée de fonds n’a pas été dévoilé. Des investisseurs privés et l’incubateur 50 Partners ont également participé à ce premier tour de table.

«Cela n’était pas prévu à l’origine. C’est devant la qualité et la pertinence des quatre startups présentées que Travis Kalanick [le fondateur d’Uber, ndlr] a décidé de formaliser une implication financière de la part d’Uber dans leurs développements», explique-t-on chez Uber France. Et d’ajouter que «c’est la toute première fois de son histoire qu’Uber investit directement dans des start-up». Les trois autres finalistes du concours, Hipromine (Pologne), Memrica (Grande-Bretagne) et Otly (Pays-Bas), seront également accompagnées financièrement par la société américaine.
Un «Uber de l’intérim»

Brigad a été lancé en janvier dernier avec l’objectif de simplifier le recrutement dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. S‘il a séduit le géant mondial du transport à la demande, c’est sans doute en raison de la ressemblance des deux services. Tout comme Uber s’attaque au marché des taxis, Brigad concurrence Pôle Emploi et les agences d’intérim. Alors qu’Uber permet à un passager de trouver instantanément un chauffeur, «Brigad doit permettre aux patrons de cafés, d’hôtels et de restaurants de recruter en dernière minute», explique au Figaro Jean Lebrument, cofondateur et directeur technique de Brigad. Lorsqu’un professionnel propose une mission, les candidats les plus pertinents, préalablement sélectionnés par Brigad, en sont immédiatement informés. La mise en relation entre les professionnels et les candidats s’établit par SMS. Brigade se donne 30 minutes pour trouver une personne disponible.
Florent Malbranche, Alexandre Rovetto et Jean Lebrument, les trois fondateurs de Brigad.

En plus de faire le lien entre recruteurs et demandeurs d’emploi, Brigad se charge des ressources humaines, «principal point faible du secteur de la restauration» selon Jean Lebrument. La start-up sélectionne les profils, vérifie l’expérience des candidats et organise les entretiens de motivation. Comme pour les chauffeurs de VTC, les travailleurs sont libres de choisir de leurs horaires et de travailler pour plusieurs établissements. Après chaque mission, ils peuvent noter et recommander leur employeur et vice versa. En six mois d’existence, le service a séduit plus de 3000 «Brigaders» et pas loin d’un millier de cafés, hôtels et restaurants en région parisienne.
D’autres secteurs à conquérir

La jeune pousse ne compte pas s’arrêter là. Brigad se chargera prochainement de la gestion de la paie et des contrats afin de libérer les travailleurs et les recruteurs des démarches administratives. «A long terme, notre service pourra s’étendre à d’autres secteurs tendus, comme le BTP voire l’Éducation nationale lorsqu’il s’agit de remplacer un professeur absent», ajoute Jean Lebrument. Le développement sera aussi géographique avec une ouverture de la plateforme à d’autres grandes villes françaises, à commencer par Lyon. L’équipe d’une quinzaine de salariés devrait accueillir de nouvelles recrues, qui seront principalement en charge du développement technique de la plateforme. «En améliorant notre algorithme, nous pourrons proposer plus rapidement les meilleurs profils pour une mission donnée», insiste-t-il. La création d’une application mobile et de bots (programme capable de dialoguer avec un utilisateur) sur Messenger et WhatsApp sont notamment à l’ordre du jour.

Le Figaro

 

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