Top 10 des astuces pour que votre restaurant cartonne

Faire croire que vous avez participé à Top Chef (si vous avez été sorti aux qualifications).....

Top 10 des astuces pour que votre restaurant cartonne

Ceux qui ont pris le temps de regarder ce très bon programme appelé “Cauchemar en Cuisine” le savent : le succès d’un restaurant, ça se joue parfois à rien. Philippe Etchebest trouve bien souvent la formule magique en deux étapes : 1) se sortir les doigts et 2) pomper un concept qui marche ailleurs. Et si Echebest est un expert en stratégie d’entreprise, y’a pas de raison qu’à Topito on n’ait pas deux ou trois conseils à vous filer. Après tout, on a fait aussi un peu de rugby dans notre jeunesse.

Top 10 des astuces pour que votre restaurant cartonne

Faire des tartines (si vous êtes nul en cuisine)
Dans la version anglaise, Gordon Ramsay oriente les plus incapables des restaurateurs qu’il croise vers les hamburgers, en France, quand on est une brèle en cuisine, on fait des tartines.

Faire des brunchs (si vous êtes dans un quartier bobo)
Le brunch, c’est le repas du gogo. Un café, deux ou trois viennoiseries et une omelette vite fait, bam, voila votre pigeon délesté de 20 euros. Assurez-vous d’avoir du wi-fi pour que les intéressés puissent dire sur Facebook à quel point ils sont ravis de “bruncher” chez vous.

Faire des sushis (si vous pouvez mettre la main sur une serveuse asiatique)
La gastronomie asiatique se résume à deux trucs pour le client moyen : des nems précédés d’une réputation de junk-food et des sushis, considérés comme le summum du raffinement. N’hésitez donc pas : du riz trop cuit, du saumon un peu gras et la musique d’Obao en fond sonore, la thune devrait rentrer rapidement.

Faire de la cuisine gastronomique (si vous avez regardé Top Chef)
Rien de plus simple : prenez un plat de base, un bout de poulet et des carottes bouillies, commencez par virer la moitié des portions sans changer la taille des assiettes. Au lieu de mettre une cuillerée de sauce, trempez un doigt dans du vinaigre balsamique et dessinez une trace grossière sur l’espace libre de l’assiette. Faites attendre une bonne demi-heure vos clients entre chaque plat et déplacez la virgule de chaque prix du menu d’un cran vers la droite. Vous y êtes.

Faire de la cuisine bistrot (si vous n’avez vraiment aucun scrupule)
Vous avez un restaurant moche ? C’est un bon départ. Pétez une ou deux ampoules pour rendre l’ambiance plus tamisée. Jetez tous vos menus et écrivez des noms de plats à la craie sur un tableau. Ça y est, vous êtes “cool” et “sympa”, n’hésitez pas à diffuser en fond sonore une bande de bruits de tables préalablement enregistrée dans une cafétéria Intermarché, et votre établissement sera “the place to be”.

Trouver le prochain plat de pauvre qui va devenir haut-de-gamme (si vous aimez prendre les gens pour des cons)
On voit fleurir les Falafel de luxe, les Bagels à des prix indécents et les pâtes à emporter qui exigent de sortir plus d’un ticket-restaurant. A vous d’inventer la prochaine arnaque de la restauration rapide de quartier chic. Le sandwich paté-cornichon à 8 euros ? Le bol de cacahuètes en cristal avec des rince-doigts citronnés ? Ne vous emmerdez pas, vous trouverez toujours des cons pour payer le prix pour des “choses simples”.

Faire dans la traçabilité (si vous êtes dans un coin où on arrache les OGM)
Tartinez vos murs d’informations complètement inutiles sur l’origine de vos produits. Des trucs du genre “cuisine du marché” (techniquement, vos produits, vous les achetez, donc quelque part, c’est bien “le marché” au sens philosophique qui vous fournit…) ou “viande originaire de l’espace économique européen”, même si vous l’avez eue en Angleterre, foyer de la Vache Folle. N’hésitez pas non plus à dire des saloperies sur le McDo voisin qui achète ses steaks et ses patates plus près que vous.

Participer à Top Chef (si vous savez faire deux ou trois trucs)
Mettez sur votre vitrine une photo de vous avec le logo de M6. Quand les gens sauront que vous êtes capable de préparer en 45 minutes un hachis parmentier pour 40 enfants de centre aéré dans une caravane avec seulement une bouilloire et un couteau-suisse, ça devrait se bousculer au portillon. On sait déceler les vrais cuisiniers dans ce genre d’émission.(*)

Faire croire que vous avez participé à Top Chef (si vous avez été sorti aux qualifications)
Balancer entre chaque plat un petit ragot sur les autres candidats, les problèmes d’alcool de Norbert, le passé carcéral de Jean ou le fait que “Tabata, faut pas lui en promettre”, et montrer de la gratitude au moment du digestif, “c’est clair que cette émission a changé ma vie, c’est une expérience humaine hors du commun”, ce genre de conneries.

Faire venir du People (à gogo) (si vous avez un minimum de connexions showbiz)
Pour que la plèbe suive il suffit parfois qu’un homme ou un femme influent lui guide le chemin. Et une fois qu’ils sont venus, se faire rincer à l’oeil dans votre échoppe, il faut le montrer : accrocher des photos jaunies bras dessus-bras dessous avec Hervé Villard, sanctifier un “bisous-bisous” sur un menu de la part de Mylène Farmer, c’est la futur rançon de la gloire. Choisissez si possible de la star vivante, c’est plus vendeur et renforce l’impression de fraîcheur des produits. Détail ultime : offrez à la star en question un plat à son nom. Il parait que la quiche Calogéro, on se l’arrache.
(bonus) Tenter d’être référencé parmi les “restaurants insolites” sur Topito (si vous êtes mal à ce point là)
A vous de trouver le concept : “Cantine de prison” où l’on vous glisse votre gamelle sous une porte fermée à double tour, “Cuisine irresponsable” avec des plats à base d’animaux en voie d’extinction ou des soirées, “Bouilleur de cru” où chaque client est invité à fabriquer lui-même son alcool. Les idées ne manquent pas, Topito sera ravi de vous filer un petit coup de pouce.

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