TÉMOIGNAGE: du paramédical à la restauration, le parcours surprenant de Géraldine

Élève brillante, Géraldine a obtenu son CESS en avance, avant d’entamer des études dans le paramédical. Malgré son diplôme, c’est aujourd’hui dans l’horeca que la jeune femme s’épanouit, mais elle sait que son avenir n’est pas encore défini. Rencontre.

La vie est faite d’imprévus, de surprises. Même si l’on voit loin, que l’on imagine notre avenir tout tracé, il se peut que le chemin que nous avions emprunté finisse par bifurquer de manière inattendue. Parfois pour le pire, mais aussi, heureusement, pour le meilleur. C’est le cas de ces personnes que nous avons rencontrées. Après Jennifer, une jeune femme qui a réussi à combattre les préjugés du métier et s’épanouit désormais dans l’informatique, Maya et Stéphie, qui, malgré l’absence de diplôme, occupent des postes à responsabilité ou ont lancé leur propre société, et Anne Sophie, qui, contre toutes attentes, tient à présent une boutique de jouets et de cadeaux très populaire dans son village, voici l’histoire de Géraldine.

La jeune femme a obtenu son CESS à l’âge de seize ans. “À l’époque, on disait, au mieux, que j’étais en avance, au pire, que j’étais une intello”, commente Géraldine. Ne sachant trop que faire à la sortie des secondaires, elle suit sa meilleure amie dans ses études d’assistante de direction, option médicale. Elle poursuit ensuite avec un bachelier de sage-femme. “Après sept ans d’étude et deux diplômes, j’ai effectué, sans grande conviction, plusieurs contrats en tant que sage-femme, puis infirmière dans une maison de repos et de soin et à domicile”, se souvient Géraldine.

Le premier voyage et le premier changement de voie

Lasse, au bout d’un an et demi à enchaîner les contrats à durée indéterminée, elle décide de partir avec son copain en Australie grâce à un “working holiday visa”, aussi appelé “PVT” (programme vacances travail). Durant cette année dans le Down Under, suivie de trois mois en Asie du Sud-Est, Géraldine, qui avait alors 25 ans, a eu le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait faire de sa vie. “Il était clair pour moi que je ne voulais pas retourner dans le paramédical. Le rythme et les responsabilités ne correspondaient pas à celle que j’étais”, commente-t-elle.

Je savais ce que je ne voulais pas faire, en revanche, je n’avais pas encore eu de révélation sur ma future carrière.

À son retour en Belgique, elle commence à travailler en tant que réassortisseuse chez un géant suédois de l’ameublement. Au bout d’un an, elle reçoit une opportunité qu’elle ne laisse bien sûr pas passer, celle d’intégrer l’équipe des ressources humaines. “Ils ont pris en compte mon potentiel et m’ont donné une chance d’apprendre et de me développer malgré le fait que je n’avais pas le diplôme requis”, souligne la jeune femme. Après deux ans et demi au service du magasin de Liège, Géraldine a occupé un poste semblable, mais cette fois, pour l’ensemble de la Belgique.

Bouleversement et épanouissement

Mais l’employée bien rangée qu’elle était rêvait encore d’ailleurs et de voyage. En février 2023, avec celui qui était alors devenu son mari, Géraldine s’installe en Espagne. Ayant travaillé comme étudiante dans l’horeca par le passé, elle trouve rapidement un emploi, et ce, malgré quelques lacunes dans la langue de Cervantes.

Le projet du couple était de rester plus longtemps en Espagne, mais il a été contraint de rentrer en Belgique pour des raisons familiales. De retour au pays, Géraldine a trouvé un nouvel emploi dans la restauration, et ne regrette pas sa vie d’avant.

Après quatre ans de travail derrière un bureau ou dans des salles de réunion, j’adore retrouver le dynamisme et le contact avec les clients.

En dix ans de carrière, jamais elle n’aurait imaginé occuper autant de postes différents, à responsabilité ou non. “Quand j’y pense, on fait face à tellement de situations différentes dans la vie que, pour moi, c’est impossible de rester dans une même fonction jusqu’à la pension. Je suis reconnaissante pour chacune de mes expériences professionnelles, et bien que cela soit parfois angoissant de ne pas savoir ce que je ferai dans un, cinq ou dix ans, j’essaie de voir ça comme une force et me dire que tout est possible”, conclut Géraldine.

Source Flair

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