Recrutement : sept métiers sur dix en tension forte, d’après une étude

Un open space (Photo d'illustration)

Les tensions sur le marché du travail sont au plus haut niveau depuis dix ans et concernent sept métiers sur 10, selon une étude de la Dares et Pôle emploi publiée jeudi.

Elles concernent sept métiers sur dix. Les tensions sur le marché du travail sont au plus haut depuis dix ans, d’après une étude de la Dares et de Pôle emploi publiée jeudi. Ces difficultés de recrutement augmentent dans pratiquement tous les métiers et “sont particulièrement fortes dans ceux du bâtiment, de l’industrie, de l’informatique et des télécommunications, ainsi que chez les infirmiers”, selon cette note.

Ces tensions ont été mesurées en 2021 à l’aide d’un indicateur prenant en compte les difficultés de recrutement anticipées, le nombre d’offres d’emploi, la facilité des demandeurs d’emploi à retrouver un emploi ainsi que d’autres indicateurs sur les causes des tensions. Les trois quarts “du top 30 des métiers en tension” sont ainsi des métiers du BTP et de l’industrie, essentiellement d’ouvriers qualifiés ou de techniciens.

Les métiers de l’industrie quasiment tous concernés

Dans l’industrie, la quasi totalité des métiers est concernée: “techniciens, agents de maîtrise et dessinateurs, régleurs, tuyauteurs et chaudronniers, carrossiers, mécaniciens de véhicules et ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique”. Les ingénieurs et cadres techniques sont également en tension, de même que nombre de métiers d’ouvriers non qualifiés (mécanique, électricité-électronique notamment).

Dans l’industrie, les tensions sont “plus liées à un manque de main-d’oeuvre disponible, alors que dans le BTP, l’intensité d’embauches joue davantage”. Pour les métiers d’ouvrier, les conditions de travail “sont également souvent contraignantes”.

Dans l’informatique et les télécommunications, plusieurs facteurs sont en cause: “une forte intensité d’embauches, un déficit de formation et un manque de main d’oeuvre disponible”. Dans la santé, à côté du manque de main d’oeuvre, il y a “un lien fort entre formation et emploi” et “les conditions de travail y sont souvent plus contraignantes”.

Des tensions variables selon les territoires

La quasi-totalité de ces métiers du top 30 requièrent d’ailleurs des formations spécifiques, selon l’étude. Pour les deux tiers des métiers du top 30, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.

Mais les tensions peuvent varier d’un territoire à l’autre. “Pour les ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires, métier globalement en tension, les difficultés de recrutement épargnent certains départements du nord et de l’est de la France”, constate ainsi l’étude.

Parmi les 30 métiers employant le plus de salariés, “la moitié sont fortement, voire très fortement tendus”, comme les professions d’aides-soignants, d’aides à domicile ou de conducteurs routiers

Source BFM

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