Planquez vos Siphons

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Le gaz des siphons à chantilly, nouvelle drogue à la mode à Montpellier

 

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies publie ce jeudi son enquête sur les nouvelles drogues. Elle révèle le retour du gaz hilarant présent dans les cartouches des appareils à chantilly. Une pratique très répandue notamment dans le quartier de la Paillade à Montpellier.

 

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Un jeune lycéen de la Paillade montre deux capsules dans sa main. Montpellier, France

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a publié ce jeudi son enquête annuelle sur les nouvelles tendances de consommation et des nouvelles drogues sur le marché.  Il en ressort cette année une forte croissance de la consommation de cocaïne. Une autre tendance émerge : le retour des gaz hilarants, comme le protoxyde d’azote présent dans les cartouches que l’on met dans les appareils pour faire de la chantilly.

La consommation explose

La consommation est très répandue dans le quartier de la Paillade à Montpellier comme le confirme Bilal, lycéen : “Ce sont des petites capsules grises, on en voit partout dans la rue”. Une fois utilisées, les capsules sont jetées comme des mégots, il suffit de baisser la tête pour en voir au pied des arbres ou derrière les bancs.

Ces cartouches  contiennent du protoxyde d’azote, un gaz hilarant anesthésiant utilisé en médecine. Pour les inhaler, les jeunes utilisent un siphon ou un ballon de baudruche. “Tu aspires puis tu expires plusieurs fois de suite et ça monte à la tête. Tu as envie de rire et tu es défoncé pendant 30 secondes”, explique cet adepte.

Les jeunes en parlent librement car il savent que tout ça est légal : ces capsules sont en vente libre dans les supermarchés et ne coûtent pas très cher (un euro l’unité, moitié moins si vous les achetez en gros).

Attention danger

“À l’origine, ce gaz hilarant a été utilisé occasionnellement lors des soirées étudiantes, mais actuellement, on assiste à une dérive et les consommateurs sont de plus en plus jeunes. Une consommation répétée n’est pas anodine car en inhalant du protoxyde d’azote, on s’asphyxie et cela peut entraîner des problèmes cardiaques et neurologiques et également une carence en vitamine”, explique Hélène Donnadieu-Rigole, addictologue au CHU de Montpellier.

La crainte, c’est aussi que cette toxicomanie légale pousse les jeunes vers d’autres drogues interdites et encore plus dangereuses.

France Bleu

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