Un bar-restaurant du Berry sur cinq affirme qu’il va devoir « suspendre le contrat de travail d’un ou plusieurs salariés qui ne posséderont pas le sanitaire » au 31 août.

C’est ce qui ressort d’un sondage, effectué du 17 au 22 août, par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Berry, auprès de ses adhérents.

Cinquante-sept ont répondu et donc 21,80 % d’entre eux exactement se disent confrontés à cette situation. Cela concerne 21 salariés mais « plusieurs vaccinations en cours » qui ne seront pas complètes, le 31 août, date retenue par la loi pour l’obligation des salariés du secteur de posséder le pass pour continuer à exercer leur activité.

 

Test PCR pour les non-vaccinés

Ces salariés ont toutefois la possibilité de  présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures, ou bien un certificat de rétablissement du Covid-19 de moins de six mois. « Il y a lieu de s’inquiéter pour les établissements qui continueront à faire travailler leurs salariés n’ayant pas le pass sanitaire », alerte l’Umih. En effet, trois ont averti qu’ils ne comptaient pas respecter cette loi.

Une majorité réclame un contrôle plus large des forces de l’ordre

Dans ce même sondage, 78,60 % estiment avoir subi des pertes de chiffre d’affaires depuis la mise en place du pass sanitaire, la majorité l’évaluant à entre 20 % et 50 %. En revanche, plus des trois quarts des interrogés (77,20 %) jurent ne pas avoir rencontré « de grosses difficultés au contrôle du pass sanitaire », mais 22,20 % autres dénoncent avoir déjà été « agressés verbalement » par des clients.

« Les problèmes de contrôle du pass sanitaire concernent les bars (ou bars-restaurants) mais pas les établissements de restauration, commente l’Umih. Les clients refusés concernent principalement les personnes ayant eu une première injection mais n’ayant pas le schéma vaccinal complet. »

 

Peu d’établissements contrôlés

Dans ce sondage, on apprend aussi que seuls 16 % des établissements déclarent avoir été contrôlés « par rapport au respect du pass sanitaire ». Or, commente l’Umih, « des exploitants sont assez offusqués de constater que, après avoir refusé des clients n’ayant pas le pass sanitaire, ils les aperçoivent installés dans des établissements proches de chez eux ».

C’est pourquoi « une majorité réclame un contrôle plus large des forces de l’ordre car ils ne comprennent pas que, en suivant les consignes, ils acceptent d’avoir une baisse de chiffre d’affaires alors que d’autres ’’ hors la loi ’’ bénéficient de la souplesse constatée ».

Toujours selon l’organisation syndicale, « certains commentaires révèlent que les problèmes semblent survenir dans les établissements où il apparaît, par des propos agressifs, que le patron est lui-même contre le pass sanitaire ».