Nafissatou Diallo a ouvert un restaurant à New York
Nafissatou Diallo, dirige aujourd’hui un restaurant à New York, rapporte RTL, selon qui l’ancienne femme de chambre du Sofitel aurait ouvert l’établissement avec l’argent de l’accord signé avec DSK.
Trois ans après l’affaire du Sofitel, Nafissatou Diallo repart à zéro. L’ancienne femme de chambre qui a accusé Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle en 2011 avait quitté New York pour fuir l’exposition médiatique. Elle est revenue dans sa ville avec sa fille, où elle a ouvert un restaurant, explique Douglas Wigdor, son avocat, sur RTL. On y sert des plats américains, mais aussi ouest-africains, précise-t-il.
L’argent obtenu grâce à un accord secret, qui serait monté jusqu’à plus d’un million de dollars, aurait permis à Nafissatou Diallo d’ouvrir son restaurant. “Elle et sa fille vont bien”, explique Douglas Wigdor. Quant à la situation financière de cette femme de 37 ans, ‘”elle a peut-être plus d’argent qu’elle n’en a jamais eu “, reconnaît l’avocat.
“Elle aurait préféré rester femme de chambre”
“Mais je sais de façon certaine qu’elle aurait préféré rester femme de chambre dans cet hôtel et que rien de tout ça ne soit arrivé, car elle était heureuse”.
En août 2011, Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil contre Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du Fonds monétaire international. Les deux parties étaient parvenues à un accord et avaient finalement évité la tenue d’un procès.
Pour DSK, les ennuis judiciaires continuent: l’ancien favori des sondages de la présidentielle de 2012 se retrouve sur le banc des prévenus dans l’affaire de proxénitisme dite du Carlton. Le procès s’ouvre lundi.
Notre reporter Olivier O’Mahony a dîné chez Amina, à New York, le nouveau restaurant de Nafissatou Diallo, l’ex-accusatrice de Dominique Strauss-Kahn.
L’accueil est impeccable chez Amina, le nouveau restaurant de Nafissatou Diallo, l’ex-accusatrice de Dominique Strauss-Kahn. L’endroit, tout neuf est situé sur Boston Road, une grande artère du Bronx, dans un petit immeuble ancien fraîchement rénové, en briques rouges, juste à côté de la mosquée Masjid Sidiki dont les fenêtres sont rehaussées de l’inscription “God is great”. Deux jeunes serveurs, un garçon et une fille, s’activent derrière un comptoir d’où fument les plats préparés du jour, sous l’oeil de la patronne qui les regarde avec un petit sourire. Nafissatou n’a pas changé depuis l’audience au tribunal du 10 décembre 2012, qui entérina son accord avec Dominique Strauss-Kahn et l’abandon de ses poursuites contre l’ex-patron du FMI.
Vêtue d’un corsage bleu électrique, d’un boubou coloré, elle est toujours aussi grande, peut-être un peu plus arrondie, et semble surtout beaucoup plus sereine qu’à l’époque. Un léger sourire flotte sur son visage alors qu’elle accueille elle-même les clients. C’est la première fois que je la revois depuis cette fameuse audience. La retrouver n’a pas été facile : Nafi a fait promettre à ses proches de ne pas donner l’adresse de son restaurant aux journalistes. Je m’approche d’elle pour lui parler. “Que se passe-t-il?” me demande-t-elle. Sur mon téléphone portable, je lui montre la photo que Paris Match avait diffusé en décembre 2012, juste après l’audience. Elle pose avec un numéro du journal dans ses mains, assise à côté de son avocat de l’époque Kenneth Thompson, qui avait organisé le rendez-vous, et moi-même. Le cliché avait été pris le soir même de l’audience qui fit d’elle une femme riche, au Union Square Café, à Manhattan, lors d’un dîner où elle fêtait l’événement. J’espère que ce souvenir va lui arracher un sourire. C’est le contraire qui se produit. Nafi me fait “non non” de la tête. Sans un mot, les gestes lents, elle s’en va chercher son manteau, posé à côté de la caisse, s’engouffre dans la porte battante en bois vers la cuisine flambant neuve, où s’activent deux cuisinières, puis disparaît.
