À 18 ans, Enzo a ouvert son restaurant à Lorient

Après la troisième, il se lance dans un CAP cuisine en alternance au CFA de Vannes. « Pendant deux ans, j'ai travaillé au restaurant L'Optimist, à Larmor-Plage. J'ai démarré avec une dérogation à 15 ans et demi. »

À 18 ans, Enzo a ouvert son restaurant à Lorient

 

À l’âge du permis de conduire, le jeune homme est devenu propriétaire d’un fast-food à Lorient. « J’ai toujours voulu monter une affaire. » Il n’a pas perdu de temps.

À 18 ans, Enzo a ouvert son restaurant à Lorient

Enzo Giordimaina, devant son restaurant O’Georgio, fait des burgers et des pizzas, sur place ou à emporter. Enzo Giordimaina, devant son restaurant O’Georgio, fait des burgers et des pizzas, sur place ou à emporter. | Thierry CREUX

 

En photo de couverture, sur sa page Facebook, Enzo Giordimaina a posté une phrase de Bill Gates : « J’ai un ami qui a réussi tous ses examens. Moi j’ai échoué à tous. Lui est ingénieur chez Microsoft. Moi je suis le fondateur. » Révélateur. À 18 ans, Enzo est déjà patron d’un fast-food à Lorient.

Et l’école n’était pas son truc. « Enfance compliquée…J’étais un p’tit con. Un élève au comportement difficile. Au collège, j’ai fait trois établissements. Je n’acceptais pas la séparation de mes parents. »

Après la troisième, il se lance dans un CAP cuisine en alternance au CFA de Vannes. « Pendant deux ans, j’ai travaillé au restaurant L’Optimist, à Larmor-Plage. J’ai démarré avec une dérogation à 15 ans et demi. »

La cuisine le démange depuis l’âge de 13 ans. Depuis qu’il a mis la main à la pâte derrière les fourneaux du restaurant de son père, place Jules-Ferry, à Lorient, pendant le Festival interceltique. Il y travaillera en CDI après son CAP, pendant six mois. Avant de réaliser son rêve : « Monter une affaire. » Le garçon a saisi une opportunité à 100 000 €. « Le O’Burger, qui tournait bien, était à vendre. Son emplacement est super. » Près de la place Polig-Monjarret, cernée de bars… et donc de potentiels clients.

Démarrage sur les chapeaux de roue

Regard bleu acier, cheveux noirs légèrement gominés ramenés en arrière… Enzo a le visage poupin mais déterminé. « Il a un fort caractère », confirme sa mère. Sûr de lui, il sait ce qu’il veut.

Il a nommé son restaurant O’Georgio, en hommage à son grand-père. « Il est parti il y a un an et demi en laissant un héritage à ma mère. Elle m’a prêté cet argent que je lui rembourse chaque mois. Mon grand-père a toujours cru en moi. Il s’appelait Georges. Georgio, c’est pour la touche italienne. » Enzo sert des burgers, des pizzas et des bruschettas. « Tout est fait maison. »

Sa mère, responsable d’une bijouterie, lui a prêté la moitié des fonds. « Sans cet apport, je n’aurais pas eu l’emprunt à la banque. » Il a aussi été aidé par l’ancien propriétaire du restaurant, Alex. « J’ai travaillé pendant un mois ici avec lui. Il m’a pris comme salarié pour que je rencontre ses clients, que je voie sa façon de travailler. »

Enzo le reconnaît, à 18 ans, c’est « compliqué de tout gérer : les commandes, les flyers, la comptabilité, la caisse, les stocks, les tickets resto… » Il a embauché une salariée de 24 ans.

Ce passionné de moto a foncé tête baissée. Pari gagné. Aujourd’hui, six mois après l’ouverture, « ça marche très fort ». Cinquante burgers ou pizzas en moyenne par jour. Il s’est payé un salaire de 1 500 € dès le premier mois.

L’avenir ? « Revendre et acheter plus gros, pour avoir un restaurant traditionnel avec une grosse cuisine. »

O’Georgio,

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