L'hôtellerie Parisienne à la peine pour le Mondial de l'Auto

Le commissaire général du salon, Jean-Claude Girot, l'a confirmé vendredi soir : sur la première semaine du salon, la fréquentation a baissé de 13 % par rapport à l'édition 2014. Résultat : cette année le taux d'occupation des hôtels parisiens reste sous la barre des 90% le jour de l'inauguration, qui est traditionnellement le jour le plus fréquenté.

L’hôtellerie Parisienne à la peine pour le Mondial de l’Auto

 

Sur premiers jours Salon l’Auto 2016, taux d’occupation moyen hôtels parisiens chuté 9,6 points 82,2% et prix moyen chambres 18,5%.
Sur les neuf premiers jours du Salon de l’Auto 2016, le taux d’occupation moyen des hôtels parisiens a chuté de 9,6 points à 82,2% et le prix moyen des chambres 18,5%. – 

L'hôtellerie parisienne à la peine pour le Mondial de l'Auto
Un premier bilan réalisé à mi-parcours par le baromètre HotelCompset de MKG Consulting montre une forte dégradation des performances, tous indicateurs confondus, par rapport à la précédente édition de 2014.

Le Mondial de l’Automobile 2016 , qui se déroule du 1er au 16 octobre 2016, n’est pas encore achevé mais pour les hôteliers parisiens, le mal est déjà fait. Et il ne se rattrapera pas.

 

Le baromètre HotelCompset de MKG Consulting fait état en effet de performances négatives, tous indicateurs confondus. Ainsi, sur les neuf premiers jours du salon, le taux d’occupation moyen des hôtels s’établit à 82,2%, en recul de 9,6 points et le prix moyen des chambres atteint péniblement 192,1 euros, en chute de 18,5%. Partant, le principal indicateur de performance, le Revenu par chambre disponible (RevPAR) plonge de 27% par rapport à la période de référence de 2014, à 157,8EUR euros (voir ci-dessous).

Des performances d’autant plus inquiétantes que les résultats enregistrés cette année, marquée par le contrecoup des attentats , apparaissent dégradés, y compris par rapport à la même période de 2015 – année où il n’y avait pas de Mondial de l’Auto, avec un RevPAR en baisse de 21,2%.
A l’échelle de Paris intra-muros, cette glissade entérine le recul amorcé voici pratiquement dix-huit mois. Outre le climat sécuritaire qui s’est instauré après les attentats, des phénomènes de fond n’appellent pas vraiment à l’optimisme. “La baisse que nous observons actuellement n’est pas uniquement due à la conjoncture. Des éléments d’ordre structurel qui affectent à la fois l’offre et la demande sont également à prendre en compte. On peut s’interroger sur les moyens mis en place au niveau des autorités publiques afin de renforcer la compétitivité des hôteliers face à d’autres formes d’hébergement marchand”, analyse Georges Panayotis, le président de MKG et Hospitality ON, cabinet d’analyse spécialiste de l’industrie hôtelière. Il estime ainsi que le secteur, confronté en France à une concurrence croissante, devrait faire preuve de davantage d’innovation et d’attractivité.

Concurrence et morosité

Même morosité pour ce qui concerne le Mondial de l’Auto. Le commissaire général du salon, Jean-Claude Girot, l’a confirmé vendredi soir : sur la première semaine du salon, la fréquentation a baissé de 13 % par rapport à l’édition 2014. Résultat : cette année le taux d’occupation des hôtels parisiens reste sous la barre des 90% le jour de l’inauguration, qui est traditionnellement le jour le plus fréquenté. “Les visiteurs ne semblent pas au rendez-vous, une désaffection qui se traduit par une chute du prix moyen, à 192,1 euros. Des niveaux bien en deçà de ceux observés en 2014″, souligne le cabinet.

Par ailleurs, non seulement Paris est déjà concurrencé par d’autres salons internationaux, mais “certains constructeurs, comme Ford, Volvo, Lotus, Mazda, Bentley, Rolls-Royce, Aston-Martin, Lamborghini ou encore Bugatti, n’estiment plus vital d’être présents sur un salon quand les nouveautés sont distillées toute l’année”. Tesla et Lamborghini ont ainsi présenté certains de leurs derniers modèles fin mars au Salon de Genève .

Dernier élément à ne pas négliger s’agissant de la France : une morosité économique qualifiée de “persistante”. Un mal particulièrement virulent dans l’Hexagone, “alors que nos voisins allemands et britanniques font preuve d’un plus grand dynamisme, et arrivent à mieux gérer les ruptures de modèle économique qu’ils subissent également”.

 

Les Echos 

 

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