Les 5 attitudes à éviter pour demander une rupture conventionnelle

Commun accord obligatoire L'employeur ne peut pas imposer une rupture conventionnelle au salarié. De même, le salarié ne peut pas l'imposer à l'employeur. La rupture conventionnelle ne peut être envisagée que par un commun accord. Cependant, la rupture conventionnelle peut être homologuée en cas de situation conflictuelle entre le salarié et l'employeur, sauf si elle n'est pas librement consentie par le salarié. C'est le cas, par exemple : si la rupture conventionnelle est signée dans un contexte de harcèlement moral, en cas de pressions exercées par l'employeur pour inciter le salarié à choisir la voie de la rupture conventionnelle. Dans ce type de situations, le salarié est en droit de percevoir les indemnités prévues en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Les 5 attitudes à éviter pour demander une rupture conventionnelle

 

Alors que certains (es) sont en train de négocier une rupture conventionnelle, voici Les pires attitudes pour négocier son départ à l’amiable.

Les 5 attitudes à éviter pour demander une rupture conventionnelle

Vous vous apprêtez à demander une rupture conventionnelle à votre employeur ? Si vous voulez être sûr de vous la voir refuser, alors suivez nos conseils et adoptez l’une de ces attitudes … voire les 5 en même temps !

1 – La suffisance

“Je ne vois pas pourquoi vous refuseriez, je mérite amplement ma rupture conventionelle.”

Vous pensez peut-être – à raison – mériter une rupture conventionnelle. Il y a une bonne et une mauvaise manière de le signifier à votre employeur. La mauvaise consiste bien évidemment à lui annoncer sur un ton suffisant que vous méritez largement qu’on vous accorde votre rupture conventionnelle, et à vous offusquez si jamais celui-ci venait à vous la refuser – ce qui serait plus que probable.
La bonne méthode, c’est de lui exposer les raisons qui selon vous méritent que l’on vous accorde votre rupture et mieux encore: Les arguments a tout à gagner à opter pour une rupture conventionnelle.

2 – L’accord sous le manteau

“Je suis prêt à renoncer à l’indemnité. Je veux seulement les Assedics.”

Pour certains, le principal intérêt de la rupture conventionnelle est qu’elle ouvre des droits aux Assedics. Si c’est votre cas, vous pourriez être tenté de proposer à votre employeur de renoncer à l’indemnité si celui-ci acceptait de signer votre rupture.

Il y a toutefois peu de chance que celui-ci accepte, pour la simple et bonne raison que ceci le placerait dans l’illégalité. En effet, le salarié qui signe une rupture conventionnelle doit dans tous les cas obtenir au minimum une indemnité dont le montant est égal à celui de l’indemnité légale de licenciement. Dans le cas contraire, l’employeur risque un procès au Prud’hommes, avec à la clé une rupture requalifiée de nulle et l’obligation de vous verser des dommages-intérêts conséquents. Inutile donc, de pousser votre employeur à tenter le diable. Si celui-ci est un minimum scrupuleux ou demande à son avocat, il refusera.

3 – L’incertitude

” – Pourquoi voulez-vous nous quitter ?
– … ”

Lorsque votre employeur vous demandera les raisons pour lesquelles vous souhaitez quitter l’entreprise, ce qui ne manquera pas d’arriver, mieux vaut évidemment avoir préparé votre argumentaire. Avant de vouloir convaincre votre employeur de la nécessité de mettre fin à votre relation de travail, mieux vaut être convaincu vous-même.

Ainsi, répondre “Je ne sais pas.”, “Comme ça.” ou “Parce que j’ai envie de partir.” à la question “Pourquoi vouloir partir de l’entreprise ?” ne manquera pas de vous faire passer à côté d’une belle opportunité de changer d’emploi. Il faut noter qu’il n’est pas nécessaire, légalement, de donner une raison à votre rupture conventionnelle. Mais pour la négocier avec votre employeur à l’oral, mieux vaut tout de même avoir préparé ses raisons. Une raison conciliante et ne remttant pas en cause votre employeur est bien évidemment préférable : création d’entreprise, changement de carrière, etc..

4 – Le manque de flexibilité

“Je compe partir le 30, je veux une indemnité au moins égale au double de mon salaire, etc.”

Vous espérez vraiment obtenir de votre employeur qu’il accepte votre demande si vous ne lui laissez pas quelques concessions en retour ? Comme dans toute négociation, il faut savoir céder quelque chose pour obtenir ce que l’on veut. Faites preuve d’intransigeance le plus possible et vous êtes certain de ne pas obtenir votre rupture.

En revanche, sachez vous adapter aux contraintes de votre employeur, proposez lui de l’aider à former votre remplaçant, ne soyez pas trop gourmant sur l’indemnité de départ, et vous devriez déjà avoir plus de chances d’obtenir ce que vous voulez.

5 – Le chantage

” Si vous ne me la donnez pas, je mets de la mauvaise volonté à effectuer mon travail.”

C’est sûrement la pire des attitudes à adopter. Faire du chantage à votre employeur pour parvenir à vos fins n’est pas et ne sera jamais une bonne idée. Vous risquez en effet non seulement un refus de sa part, mais vous encourez aussi des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave ou lourde, si vous décidez de mettre vos menaces à exécution.
On vous aura prévenu !

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