Covid-19 et pandémie : Stop ou encore ?

Covid-19 et pandémie : Stop ou encore ?

 

Nous allons, pour la plupart, faire notre rentrée d’ici quelques jours. Contrairement à la covid-19, les vacances ont fait long feu, au sens propre comme au figuré. Et la question lancinante qui revient comme une antienne est celle-ci : à quoi ressemblera la reprise et à quoi devons-nous nous attendre pour les semaines et les mois à venir ?

 

 

Faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ? /DepositPhoto

Faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ? /DepositPhoto

Quand on lui posait la question sur l’amplitude des hivers au pays, Gilles Vigneault, avait une phrase définitive pour résumer la saison estivale : “Je me souviens de l’été dernier… c’était un jeudi !”

Au vu de la météo des derniers jours, on serait tenté de paraphraser le célèbre chansonnier québécois. Oui, disons-le sans ambages : nous avons un été de merde … sur tous les plans !

Les beaux jours ont brillé par leur absence et les affaires par leur platitude. Et le plus grave c’est que ça va mal et ça dure !

Tremblements de terre, ouragans, incendies, dérèglements climatiques, fonte de la banquise, pandémies… jamais notre vieille planète n’aura d’autant accusé le coup.

Les rapports et les études se succèdent sur les cataclysmes qui nous pendent au nez dans les décennies futures.

Les indicateurs environnementaux connaissent une inflation galopante. La fonte inexorable des glaciers s’accélère et les plages s’érodent, les littoraux délétères se délitent et les menaces se font toujours plus pressantes.

Bref, il n’y a plus de saison et tout fout le camp, Madame Michou…

 

Nous sommes déjà jusqu’au cou depuis bientôt 30 mois

Mais comme il faut bien continuer à faire bouillir la marmite, nous avons, hélas, des soucis bien plus immédiats et terre à terre.

Par exemple, faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ?

Nous sommes déjà jusqu’au cou depuis bientôt 30 mois et cela ne semble pas devoir s’arranger. Une situation qui persiste et signe… la fin de notre activité.

En effet, les écologistes qui prônent la décroissance devraient se frotter les mains. Jamais industrie ne s’est montrée aussi (involontairement) vertueuse.

Les villes qui naguère se plaignaient du sur-tourisme déplorent maintenant la manne des visiteurs. Les musées, hôtels et sites, mettent la clé sous la porte et les guides se reconvertissent dans l’épicerie fine ou l’économie circulaire.

Quant aux réceptifs, redevenus paysans, ils disparaissent peu à peu du paysage et emportent dans leur lopin expérience et savoir-faire.

 

La pandémie mondiale a fait prendre conscience à ceux qui nous gouvernent de l’importance de notre secteur.

Il suffit de lire la nomenclature et l’inventaire à la Prévert des entreprises aidées pour s’en convaincre.

Or, si l’économie française a redressé la tête, il n’en va pas de même pour le tourisme. Ceci alors même que le remboursement des PGE se profile à l’horizon et que l’épée de Damoclès du remboursement des avoirs n’a jamais paru aussi plus tranchante.

Le reflux de la prise en charge du chômage partiel, conjugué avec un retour des charges et une activité quasi-nulle dans un contexte économique aggravé par l’explosion du variant Delta, est une véritable grenade dégoupillée. Jamais l’industrie du tourisme n’avait connu pareille tourmente.

Elle est désormais genou à terre et, sans un remède de cheval, c’est l’estocade finale qui l’attend.

 

Le Gouvernement doit-il en faire davantage pour les professionnels ?

 

Source Tourmag 

L’Editorial de Jean da Luz

 

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