Coronavirus : Accor veut héberger des personnels soignants et des SDF

Coronavirus : Accor veut héberger des personnels soignants et des SDF

 

Le groupe a décidé de mobiliser une quarantaine de ses hôtels pour recevoir ces différentes populations. Au total, entre 1 000 et 2 000 lits répartis sur toute la France sont mis à disposition.

Le patron d’Accor, Sébastien Bazin, à Paris, en mai 2019.

Le patron d’Accor, Sébastien Bazin, à Paris, en mai 2019. BERTRAND GUAY / AFP

 

Accor, numéro 1 de l’hôtellerie en Europe, a décidé d’apporter sa contribution à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Le groupe présidé par Sébastien Bazin a annoncé, mardi 24 mars, la mise à disposition d’une partie de ses capacités hôtelières pour loger « le personnel soignant, tous les Français engagés et mobilisés dans la lutte contre la
propagation du Covid-19, et les populations les plus vulnérables »
.

 

Il a décidé de mobiliser une quarantaine de ses hôtels pour héberger ces différentes populations. Au total, le groupe propose entre 1 000 et 2 000 lits répartis sur toute la France. Plusieurs enseignes d’Accor (hotelF1, Ibis Budget, Ibis, Ibis Styles, Mercure et Novotel) sont concernées par cette initiative.

Une initiative mesurée, dans un contexte où Accor, comme tous les acteurs du secteur de l’industrie du tourisme, a subi de plein fouet la crise du coronavirus. Selon nos informations, 1 000 des 1 600 établissements que compte le groupe en France sont déjà fermés. Et ceux qui sont encore ouverts hébergent « très peu de monde », reconnaît le groupe hôtelier.

Programme de rachat d’actions

Cette mauvaise passe que traverse le groupe « évolue en fonction de la situation de chaque pays ». En pratique, ses hôtels ferment dans chaque pays à mesure que ceux-ci adoptent, les uns après les autres, des mesures de confinement. Une situation qui va peser sur les finances d’Accor. A la fin de 2019, le groupe était présent dans 111 pays, avec près de 750 000 chambres.

Le champion de l’hôtellerie européenne devrait indiquer quels sont les premiers effets de la crise sur son chiffre d’affaires à l’occasion de son assemblée générale annuelle, dont la tenue, fixée à l’origine au 30 avril, a été repoussée, mardi, au 30 juin.

Toutefois, le coronavirus ne l’a pas empêché de poursuivre jusqu’à son terme un programme de rachat d’actions de 300 millions d’euros. Des titres acquis au prix de 29,48 euros, alors que l’action Accor ne vaut plus aujourd’hui que 24,20 euros. Sans doute instruit par cette mauvaise affaire, le groupe de Sébastien Bazin a décidé « la suspension des programmes de rachat d’actions jusqu’à nouvel ordre ».

Source le Monde

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