Coronavirus à Nice : Un restaurant sert illégalement une centaine de clients et prône la désobéissance civile 

Coronavirus à Nice : Un restaurant sert illégalement une centaine de clients et prône la désobéissance civile 

 

Les Français sont-ils prêts à voir les morts s’empiler par milliers dans des containers, et les gens mourir devant les hôpitaux. Il semble que certains restaurateurs y soient prêts.   

 

Alors que les files d’attente s’allongent devant les centres de tests, les experts portugais estiment que le variant britannique représente déjà 30% des contaminations et pourrait grimper à 60% d’ici quelques semaines seulement. L’arrivée de ce variant a eu pour conséquence directe de surcharger les hôpitaux portugais, qui ont notamment ouvert en urgence à Lisbonne deux hôpitaux de campagne pour accueillir les malades, pour ne pas refuser certains patients.
Autre conséquence directe de l’arrivée de ce variant, les crématoriums portugais sont débordés, avec un nombre de cérémonies qui a doublé en une semaine, entraînant une attente pour les enterrements, à l’instar de celui de la mère de Paulo Pereira, décédée du Covid-19 : “Maintenant, à Lisbonne, il faut attendre 13 jours (ndlr : contre 3 habituellement). C’est impossible de faire ça plus tôt. Ils me disent que c’est lié au grand nombre de morts du Covid-19.”

 

Le commerçant, selon lequel « la pandémie, tout ça, ce sont des mensonges », avait lancé les réservations sur WhatsApp. 

Si la quasi-totalité des Français (93%) assurent qu’ils respecteraient un troisième confinement, seul un sur deux (50%) le juge nécessaire. 60% des personnes de 65 ans et plus sont convaincues de la nécessité d’un confinement assoupli comme celui de novembre, et une part non négligeable des moins de 35 ans (13%) déclare qu’elle ne le respecterait pas.

Coronavirus à Nice : Un restaurant sert illégalement une centaine de clients et prône la désobéissance civile 
  • Le Poppies, une brasserie du centre-ville de Nice a accueilli à nouveau des clients illégalement ce mercredi midi.
  • Le gérant Christophe Wilson prône la « désobéissance civile » et invite « tous les restaurateurs de France à faire pareil ».

Ce mercredi midi, après des semaines de fermeture, le Poppies, une brasserie du centre-ville de Nice a accueilli à nouveau des clients… illégalement. Scandant « résistance, résistance… » en attendant d’être servies sous le regard des policiers, près de cinquante personnes, sans masque, attablées sur la terrasse couverte de l’établissement, avaient répondu présentes à l’appel du gérant.

Avec cette ouverture pourtant interdite par les décrets anti- Covid-19 du gouvernement, Christophe Wilson prône la « désobéissance civile » et invite « tous les restaurateurs de France à faire pareil ».

« J’en ai parlé autour de moi. Depuis deux ou trois jours. J’ai envoyé des messages sur WhatsApp et les gens ont commencé à réserver », indique-t-il, sans masque lui non plus, évoquant des théories complotistes, reprises volontiers par ces clients du jour. « La pandémie, tout ça, ce sont des mensonges », assure-t-il. Gilles, assis à une table, est également persuadé que « les hôpitaux sont vides ». Et lui, comme les autres, n’a pas « peur de l’amende ». « Si c’est le prix de la liberté, je suis prêt à l’avoir autant de fois qu’ils le veulent », annonce-t-il.

« Gnocchis et daube de bœuf ou lentilles corail »

Après un passage dans les cuisines et des appels répétés à évacuer les lieux, la vingtaine de policiers débarquée rapidement sur place n’a pas employé la force. Sur les coups de 13 h 20, les plats d’un premier service ont même pu être servis par le patron, toujours sans masque et criant « liberté » au-dessus de ses assiettes. Menu unique : « Gnocchis et daube de bœuf ou lentilles corail pour les végétariens », a-t-il détaillé alors que la « tirelire à amendes » passait entre les tables pour lui permettre de régler une éventuelle contravention.

Marie-Pierre et Magali (à g.) ont été les premières servies
Marie-Pierre et Magali (à g.) ont été les premières servies – E. Martin / ANP / 20 Minutes

Déjà dans la file d’attente dès 11 h 30, Magali et Marie-Pierre, installées avec d’autres amies, ont eu droit aux premiers coups de fourchette. La première « va régulièrement au restaurant à Monaco ». La seconde fait de même « de l’autre côté de la frontière, en Italie » et « aimerait pouvoir avoir partout une vraie vie normale ».

Un deuxième service a même eu lieu vers 14 h où même des passants qui ont vu le restaurant ouvert ont profité « de l’initiative » et du tiramisu en dessert.

Christophe Wilson, lui, a déjà envie d’en proposer d’autres, « si on m’y autorise » ajoute-il. Rien n’est moins sûr. Il devra en tout cas d’abord s’expliquer au commissariat central de la ville dans l’après-midi. La police, repartie sur les coups de 13 h 50, l’y a convoqué.

Avant de désobéir certains devraient regarder autre chose que leur nombril, et voir ce qui se passe sur l’ensemble des pays du monde. Le dernier exemple le Portugal, ou les restaurants étaient ouverts et le port du masque non obligatoire.

 

Source 20 Minutes Nice

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