Commis de cuisine: « s’épanouir dans le contact humain »

Une bonne expérience dans le domaine de la restauration permet d’accéder à un emploi dans la restauration au sein des foyers de jeunes travailleurs. Sachez que ce métier est également accessible par la formation continue.

Commis de cuisine: « s’épanouir dans le contact humain »

 

 

Travailler dans la restauration dans le secteur de l’économie sociale et solidaire? C’est possible! C’est le cas de Mathieu, 24 ans, commis de cuisine au sein du foyer de jeunes travailleurs (FJT) de Saint-Amand-Montrond (Cher). Un poste que le jeune homme apprécie pour les contacts avec les pensionnaires, et aussi pour ses horaires stables qui lui donnent les moyens de se consacrer à sa vie de famille.

Commis de cuisine: « s’épanouir dans le contact humain »
« Dans le secteur, on dit souvent que travailler dans la restauration collective, c’est réservé aux fins de carrières. L’idée reçue est que ce sont des emplois ‘trop calmes’ par rapport à ceux de la restauration classique. Moi, je ne suis pas d’accord : ce n’est pas mal de commencer sa carrière par cela. Ça permet de s’épanouir dans le contact humain ! » Tel est le bilan de Mathieu après trois ans au poste de commis de cuisine au sein du foyer de jeunes travailleurs de Saint-Amand-Montrond (Cher).

« Avant, je ne voyais pas les gens »
Titulaire d’un BEP hôtellerie et d’un brevet professionnel cuisinier, le jeune homme officiait auparavant dans un restaurant semi-gastronomique à Tours. « J’avais envie de changer. L’ambiance ne me plaisait plus. Je suis donc rentré à Saint-Amand-Montrond, où vit ma mère, avec l’objectif premier de passer mon permis ».

C’est via la Mission locale que Mathieu se voit proposer une place au FJT, où il est recruté en emploi d’avenir. Un nouvel emploi bien différent de l’ancien. « Ce n’est pas du tout la même chose. L’un des avantages que j’y vois, c’est que contrairement à la restauration classique où l’on fait des horaires de fou, je dispose de mes week-ends et d’heures régulières. Pour la vie de famille, c’est plus simple. Et puis, la pression est également moins forte. »

L’espace de restauration du FJT est un self, avec service à l’assiette. Mathieu apprécie cette configuration, qui lui permet le contact avec les jeunes travailleurs du foyer. « Certains sont très sympas, et nous avons à peu près le même âge ! Dans mon ancien travail, j’étais enfermé dans la cuisine, je ne voyais pas les gens », dit-il. Une journée type de Mathieu se déroule ainsi : « Le matin, je prépare le petit déjeuner qui est ouvert de 7 heures à 8 heures 30. Ensuite, je file en cuisine pour préparer le repas du midi. Ma journée finit à 14 heures. »

Un poste qui permet de « toucher à tout »
Au FJT de Saint-Amand-Montrond, les repas sont fabriqués sur place. L’équipe se compose d’un chef de restauration, et de deux commis de cuisine, Mathieu et Valentine. Comme lui, la jeune femme d’un an son aînée a été recrutée en emploi d’avenir. « Pour cuisiner, nous n’utilisons pas de produits tout faits. Tous les matins, les fournisseurs viennent nous livrer. Ce qui est également intéressant, c’est que nous tournons sur les différents postes, ça permet de toucher un peu à tout et de ne pas nous ennuyer », indique le jeune homme. « Depuis un an, je suis sur ‘le chaud’, c’est à dire que je confectionne les plats chaud que l’on sert en plat principal. Il y a également une pièce froide où l’on prépare les entrées et les desserts », ajoute-t-il.

Et l’étape suivante ? « Mon contrat se termine en mai, et j’aimerais beaucoup qu’il soit reconduit, mais je ne sais pas encore si cela sera le cas », dit Mathieu. Pour le directeur du foyer, Jérôme Pascaud, « l’équipe de restauration fonctionne très bien », et il souhaiterait pérenniser les postes… à condition pour cela de parvenir à trouver des aides, le budget du FJT étant très limité. En tout cas, pour Mathieu, une chose et sûre : il ne souhaite pas retourner dans la restauration classique. « Je suis père d’un petit garçon, avec ma copine que j’ai rencontrée au foyer, et je tiens à préserver ma vie de famille. Si j’étais contraint de trouver autre chose, je pourrais par exemple envisager de travailler dans une maison de retraite, car j’apprécie le contact avec les personnes âgées ! »

Devenir agent restauration dans le secteur de l’ESS
Une bonne expérience dans le domaine de la restauration permet d’accéder à un emploi dans la restauration au sein des foyers de jeunes travailleurs. Sachez que ce métier est également accessible par la formation continue. Titre professionnel d’agent de restauration, CQP (Certificat de qualification professionnelle) Agent de restauration, CAP Agent Polyvalent de restauration…

Pour plus d’information sur ces parcours, contactez Uniformation, l’organisme chargé du financement et du conseil en matière de formation professionnelle pour l’économie sociale et solidaire.

 

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