Année touristique « record » pour Paris et sa région, sauf pour l’hôtellerie…
Il y a record et record ! Celui de 2019 n’en est pas tout à fait un. Avec plus de 50 millions de touristes accueillis en 2019, la région Paris Île-de-France estime, certes, avoir franchi un nouveau seuil de fréquentation. La progression globale par rapport à 2018 est toutefois beaucoup plus faible, de l’ordre de quelques centaines de milliers de touristes seulement. Et surtout, les recettes générées par ces visiteurs sont restées stables, à près de 22 milliards d’euros.
Les Japonais, bien que sensibles au risque sécuritaire, connaissent une progression continue depuis 2017. Ils affichent en 2019 la plus forte progression en terme d’arrivées hôtelières (+6,7%) et de nuitées hôtelières (+7,3%). Devant les Belges (+5,5 % / +3,2%) et les Américains (+1,8 % et + 1,2 %).. Les autres nationalités sont en recul.
Selon le Comité régional de Tourisme Paris Région, l’activité touristique de la destination aurait été sans conteste plus soutenue sur les 12 mois de l’année, si elle n’avait pas été “entravée” par les mouvements sociaux au cours du 1 er trimestre et du 4 ème trimestre (gilets jaunes + grèves et manifestations contre la réforme des retraites).
Rappelons qu’en 2018, Paris et les sept départements franciliens avaient attiré 2 millions de touristes de plus qu’en 2017 et engrangé 21,5 milliards d’euros de recettes, soit 974 millions supplémentaires par rapport de 2017 et 2,3 milliards d’euros en comparaison 2016.
La seule progression marquante enregistrée en 2019 sur la première destination française concerne les meublés et les locations saisonnières, au sein desquels les ventes via Airbnb, Homeway et consorts. Ce mode d’hébergement a franchi le seuil des 10 millions de nuitées (10,6 exactement), en hausse de +7,6 %, avec un RevPar de 78 euros (+5,7 % ) et un taux d’occupation de 69,9 % (+0,8 point). Les meublés continuent donc de grappiller des parts de marché sur les hôtels.
En revanche, la fréquentation hôtelière est restée quasi étale (-0,1%)quand on raisonne en arrivée (35,4 millions) et en léger recul (-0,7 %) si l’on considère les nuitées (70,7 millions). Deux raisons à cette stagnation. D’une part, une baisse importante (-3,1 %) du nombre de nuitées internationales (39 millions) insuffisamment compensée par l’augmentation de 2,5% de nuitées françaises (31,7 millions, record historique). D’autre part, un recul modéré mais significatif (-0,8 %) des nuitées d’affaires (34,1 millions), pour la deuxième année consécutive.
On notera toutefois la performance de Paris, qui affiche des indicateurs de fréquentation en légère hausse (+07 %) pour le nombre de nuitées (38,4 %), alors qu’ils fléchissent dans les trois arrondissements de la petite couronne (-0,2% à 14,4 millions de nuitées) et reculent nettement dans les 4 départements de la Grande couronne (-3,7 % à 18,3 millions de nuitées). En revanche, les taux d’occupation décrochent partout : -1,5 point à 75 % sur l’ensemble de l’Ile-de-France et -1,6 point à Paris à 78,1 %.
Quant au RevPar (prix moyen par chambre occupée), leur progression apparait marginale, après de fortes progressions en 2018 (supérieures à 10 %). Ils reculent même sur les segments du Haut de Gamme (-2,1 % à Paris, à 184 euros) et du Luxe-Palace (-8,5 %, à 395 euros).
Sources : INSEE – DGE –CRT Paris Île -de- France
La plupart des principales clientèles internationales sont en baisse par rapport à l’année2018. Sensibles au risque sécuritaire , les clientèles du Proche et Moyen-Orient ( – 15,1 % en termes d’arrivées) ainsi que les Chinois ( – 8,2 % ) connaissent des baisses importantes en raison du climat social tendu que la destination a connu au cours de l’année 2019.
Les Britanniques ( – 1 ,5% ) ont été affectés par les incertitudes autour du Brexit . Les Australiens, qui ne figurent pas dans ce classement, diminuent également fortement ( – 11, 0 % ) . En revanche, les Japonais (+ 6,7 % ), les Belges (+3,2 %) et les Américains (+1,8 % ) sont plus nombreux que l’année dernière.
Fléchissement général du taux d’occupation hôtelière
Sources : INSEE – DGE –CRT Paris Île -de- France
Des prix globalement maintenus, à l’exception du haut et très haut de gamme ,après leur forte progression de 2018
Il manque 15 000 pharmaciens et préparateurs sur l’ensemble du territoire.Les petites annonces pleuvent, mais les candidats ne sont pas au rendez-vous.Au-delà de la charge
Ce n’est un secret pour personne: plusieurs professions du domaine de la santé sont très bien payées. Qu’en est-il des pharmaciens et pharmaciennes? On s’est