Lancée dans le cadre du Plan de Relance du Tourisme, par la Banque des Territoires, en partenariat avec Amadeus et Dawex, Alentour se positionne comme la première plateforme numérique du tourisme de proximité. Agrégateur d’offres locales d’activités de loisirs en France, Alentour les digitalise, les connecte et les valorise auprès de leurs prescripteurs, hébergeurs (hôtels, campings, gîtes…) et institutionnels du tourisme (Offices, CRT…). Un sondage Odoxa montre l’engouement des Français pour les activités de plein air, auxquelles ils consacrent des budgets significatifs.
Un petit baptême en parapente au-dessus du lac d’Annecy ? Sur le site manawa.com, racheté en mai par Alentour, c’est ce que propose Flyeo à partir de 100 euros par personne, pour une durée de 15 minutes. Photo d’illustration : MissKlik – Adobe Stock.
Des convictions doublées de paris, le projet Alentour repose sur les deux… Convictions que les vacanciers consomment davantage d’activités de proximité que par le passé. L’époque du bronzé idiot à temps plein serait révolue. Convictions aussi que ces activités, qu’elles soient de plein air, sportives, culturelles ou autres, manquent encore de visibilité auprès des voyageurs, en particulier sur la Toile.
Mais Alentour gage aussi que ces activités peuvent compter sur des prescripteurs de premier choix. En la personne des hébergeurs. Hôtels, campings, gîtes, auberges, résidences de vacances… Et des « institutionnels » du Tourisme. Offices de Tourisme, Comités régionaux, comités départementaux… En connectant et en mettant en valeur ces activités sur leur site internet, on augmenterait fortement leur commercialité et, ce faisant, les revenus de leurs propriétaires. Et au passage, ceux des hébergeurs eux-mêmes, commissionnés pour cela.
Connecter 20 % de l’offre et des hébergements à l’horizon 2026-2027
La mission, titanesque pourrait-on dire, d’Alentour va donc être de rapprocher l’offre, la demande et leur intermédiation. Un travail que la plateforme mène depuis le second semestre 2021. Mais, évidemment, loin d’être achevé. Son président, Timothée de Roux, se fixe pour objectif à l’horizon 2026-2027 de connecter 20 % de l’offre d’activités et 20 % du parc d’hébergement. Et dès fin 2022, de réaliser des dizaines de milliers de connexions de réservations, à partir d’un smartphone ou de tout autre appareil numérique connecté.
Côté hôtels, trois réseaux volontaires (Contact Hotels, Oceania, The Original’s), soit environ 700 adresses (sur les 17 400 que compte la France) intègrent sur leur site les sélections d’activités Alentour (voir ci-dessous des captures d’écran). Des discussions sont en cours pour élargir le périmètre. Notamment avec Belambra et Pierre & Vacances. A fin mai, Alentour connectait près de 5 000 activités à plus de 1 600 hébergements et institutionnels de tourisme. Parmi les poids lourds institutionnels, Alentour avait signé en février dernier un partenariat avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris.
Alentour, heureusement, a les reins solides. Grâce à l’Etat, via son bras financier, la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts), actionnaire majoritaire d’Alentour. Son capital social a d’ailleurs été nouveau augmenté (en mai 2022), pour atteindre 9,6 millions d’euros. Alentour disposerait d’un budget de 50 millions d’euros sur cinq ans. La TPE du 32 rue du Paradis (10 salariés) peut aussi compter sur une solution ad hoc développée par Amadeus, qui s’appuie elle-même sur la technologie d’échange de données de Dawex.
BtoB oui, mais BtoC aussi avec manawa.com
Alentour ne mettra pas tous ses oeufs dans le seul panier du BtoB. Elle distribuera aussi directement ses offres d’activités vers le consommateur final. Un choix nécessaire pour accélérer sa croissance. En mai 2022, la plateforme a ainsi annoncé l’acquisition du site grand public Manawa (400 000 visites en avril 2022). Ce qui ferait d’Alentour, par addition de leurs offres, la première plateforme française de distribution d’activités touristiques de plein air.
Créée en 2017, la start-up, dont la raison sociale est Adrenaline Hunter, se spécialise dans les activités outdoor. Elle en propose 5500 à travers le monde. Dont 2471 en France (recensement 28 juin). A partir de 2023, elle distribuera également les activités sourcées par Alentour. Tandis que celle-ci a d’ors et déjà intégré à son catalogue celles distribuées par Manawa. Son cofondateur, Philippe Bichet, devient d’ailleurs le DG BtoC d’Alentour. Et les 15 salariés de Manawa rejoignent ceux d’Alentour au 32 Paradis.
Sondage Odoxa – Alentour
Préférence pour les activités sportives de plein air réservées en dernière minute via le web
Est-ce un scoop …! Le sondage Sodoxa (*) confirme d’abord cette volonté partagée par une très grande majorité de vacanciers (90 % ) de pratiquer une activité touristique ou de loisirs. Le sport et le plein air ont leur préférence pour 49 %. Mais 48 % privilégient aussi des activités culturelles. Viennent ensuite la gastronomie ou l’oenotourisme (35%). Ainsi que les visites guidées ou les « tours » (31 %).
Pour cela, 83 % des interrogés affirment qu’ils choisiront et réserveront leurs activités une fois arrivées sur place, au dernier moment donc.
Auprès de qui comptent-ils s’informer ? 79 % interrogeront des membres de l’hébergement (majoritairement marchand) où ils séjourneront. Leurs questions porteront surtout sur les activités touristiques et de loisirs à proximité (76%). Suivies des restaurants (73%) et des monuments et autres points d’intérêt (65%).
Pour s’assurer ensuite de la disponibilité d’activités à proximité de leur lieu de vacances, ils privilégieront (% d’utilisateurs non précisé) des sites de recommandations et de réservations d’activités. Ou le site internet de l’office du tourisme de la destination. Odoxa ne mentionne pas le site internet de l’hébergeur.
Quant au budget qu’ils entendent consacrer à leurs activités de loisirs, il attendrait en moyenne 351 euros. Et 24 % d’entre eux seraient même prêts à dépenser plus de 500 euros.
Selon Odoxa, 73 % des interrogés prévoient de séjourner dans un hébergement marchand (hôtels, camping, résidences de vacances, etc.), plutôt que chez des amis ou en résidence secondaire (résultat inattendu et incertain, au regard des données officielles Insee)
*L’enquête a été réalisée auprès de 822 vacanciers qui ont prévu de voyager en France entre mai et septembre 2022, issus d’un échantillon représentatif de Français, interrogés par internet du 27 avril au 5 mai 2022.
Timothée de Roux, président d’Alentour
« Les résultats du sondage Odoxa renforcent nos convictions concernant le besoin et l’opportunité que représente la digitalisation de l’offre d’activités touristiques en France.
Avec Alentour, nous souhaitons digitaliser le plus large catalogue possible d’activités de loisirs, et multiplier les points de contact avec les voyageurs pour leur permettre d’accéder à un inventaire complet, agrégé et réservable à tout moment.
Pour cela, nous travaillons avec des distributeurs clés : les hébergements touristiques, les acteurs institutionnels des destinations et aussi avec des carrefours d’audience physiques et digitaux.
Convaincus également du potentiel des activités touristiques de plein air, nous nous sommes lancés sur le terrain du B2C avec l’acquisition de Manawa.com. Nous souhaitons aujourd’hui accélérer sur tous les fronts pour poursuivre le développement de notre plateforme et faire connaitre un maximum d’activités, à un maximum de visiteurs. »
Deux exemples d’informations Alentour sur site hôtelier
Chacune des activités proposées est localisée sur une carte, décrite (textes et images) dans la page, et tarifée. Il est possible de réserver directement. L’hôtel touche une commission sur chaque réservation.
Sur le site de l’hôtel Les Terrasses, Le Verdon-sur-Mer (Gironde), réseau Contact Hôtels
Sur le site de l’hôtel Château d’Arche, à Sauternes (Gironde), réseau The Originals
