Expat à Dubaï : l’expérience de deux Françaises

Dubai, la ville où tout est possible, ou presque ! En effet, contrairement à l’image que l’on peut se faire d’une grande métropole du Moyen Orient, Dubaï ne revêt pas beaucoup de contraintes pour une femme occidentale : nous pouvons travailler, conduire, aller à la plage, nous promener seule ou même créer sa société ! La société dubaïote a certes quelques contraintes et modes de fonctionnement qui lui sont propres (notamment le principe du « sponsorship » pour l’obtention d’un visa de résidence) mais de par son histoire et ses liens avec l’Inde et l’Iran, Dubaï a gardé une grande ouverture vers l’extérieur ainsi qu’un sens aigu du commerce !

Expat à Dubaï : l’expérience de deux Françaises

 

Dubai, la ville où tout est possible, ou presque ! En effet, contrairement à l’image que l’on peut se faire d’une grande métropole du Moyen Orient, Dubaï ne revêt pas beaucoup de contraintes pour une femme occidentale : nous pouvons travailler, conduire, aller à la plage, nous promener seule ou même créer sa société ! La société dubaïote a certes quelques contraintes et modes de fonctionnement qui lui sont propres (notamment le principe du « sponsorship » pour l’obtention d’un visa de résidence) mais de par son histoire et ses liens avec l’Inde et l’Iran, Dubaï a gardé une grande ouverture vers l’extérieur ainsi qu’un sens aigu du commerce !

 

Expat à Dubaï : l'expérience de deux françaises

 

Expat à Dubaï : l'expérience de deux françaises

La météo étant toujours des plus clémentes voire caniculaire dans cette partie du monde, il a donc fallu rappeler parfois à l’ordre certains touristes ou résidents et c’est ainsi que l’on trouve désormais à l’entrée des immenses « malls » qui font le succès de cette ville, des visuels indiquant clairement qu’une tenue correcte est exigée.

Beaucoup de femmes d’expatriés travaillent à Dubaï, par choix pour la plupart, afin de garder un pied dans le milieu professionnel mais aussi pour certaines pour continuer une carrière parfois commencée en France (ressources humaines, juristes, marketing, etc.). L’industrie du luxe est bien sûr très présente à Dubaï mais tous les autres secteurs d’activité sont aussi présents car Dubaï sert également de « hub » à de nombreuses multinationales pour leurs marchés du sous-continent indien, du moyen/proche orient bien sûr mais aussi de l’Afrique… Dubaï est à 6h d’avion de l’Asie et à 6h de l’Europe ! Isabelle a travaillé quelques années pour une société de relocation et Christine, après 14 ans dans le secteur de la relocation, vient de démarrer une nouvelle activité de guide touristique sur Dubaï car le secteur est en pleine expansion (15 millions de visiteurs attendus à l’horizon 2020, 8 millions à ce jour).

Créer son entreprise est aussi très répandu à Dubaï notamment dans les nombreuses « zones franches » de l’Emirat, et il n’est pas rare que certains ex-expatriés fassent le choix de rester à Dubaï et montent leur propre structure comme d’ailleurs l’a fait le mari d’Isabelle…

De l’avis de Christine qui a aussi vécu en Asie, Dubaï c’est en fait « Singapour dans le désert ! » Beaucoup de points communs en effet entre ces 2 « villes-Etats », notamment par leur mosaïque de population. Pas moins de 120 nationalités cohabitent à Dubaï ! Près de 2 millions d’habitants, mais seulement 10 % d’Emiratis environ (les Emirats Arabes Unis comptent 8,2 millions d’habitants dont 948 000 Emiratis). Tolérance et respect mutuels sont les bases de cette cohabitation réussie… Ainsi pas moins de deux églises catholiques à Dubaï ainsi qu’un temple indien et Christine indique ainsi que son fils cadet a été baptisé à Dubaï quand il avait 8 ans !

Expat à Dubaï : l'expérience de deux françaisesEnfin, le succès croissant que connaît Dubaï auprès des expatriés occidentaux tient aussi et surtout à sa qualité de vie : des logements de qualité, des loisirs très variés (même le ski de piste !), de très belles plages, la sécurité, des soins et infrastructures médicaux à la hauteur (mais pour la plupart privés et donc très chers…), pas d’impôts sur le revenu aux EAU et des écoles de qualité.

Le système éducatif est aussi très largement représenté (mais les places sont toujours difficiles à obtenir et mieux vaut s’y prendre à l’avance) : curriculum anglais, américain, international, russe, japonais, pakistanais, indien… et Français bien sûr. Le Lycée Français International George Pompidou, principal établissement de Dubaï, va ouvrir en septembre prochain sa nouvelle école primaire sur son site d’Academic City. Mais il y a aussi l’AFLEC et le lycée français Libanais, toutes 3 reconnues par l’AEFE.

Mais aussi faire sourire les femmes libérées que nous sommes toutes ! Ainsi l’épouse n’est résidente aux EAU que sous la « tutelle » ou « sponsorship » de son mari (il y a toutefois des exceptions car certaines arrivent détachées de leur société en tant qu’employée expatriée et non pas conjoint…) Cela sous entend qu’elle doit obtenir une « lettre d’autorisation » de la part de leur mari (la fameuse Non Objection Letter !) pour travailler, apprendre à conduire ou changer son permis français, parfois aussi pour obtenir un visa (ex. pour la Chine) etc. Tous les expatriés occidentaux ici en prennent leur parti avec humour souvent mais il faut quand même garder en mémoire que cela peut avoir des conséquences beaucoup plus graves en cas de décès du conjoint notamment et il est donc important de le savoir. La consommation d’alcool est aussi très strictement réglementé, il est nécessaire, en tant que résident de Dubaï, d’obtenir un permis d’alcool pour consommer, détenir et acheter de l’alcool sur l’Emirat… La tolérance au volant est de zéro et la consommation d’alcool en conduisant est un cas de nullité d’assurance automobile…

Beaucoup de points positifs donc à ce choix de vie à Dubaï ! Nous avons toutes deux fait attention toutefois à « garder les pieds sur terre » et à ne pas nous laisser griser par Dubaï … car c’est sans conteste une ville glamour où le luxe est omniprésent ! Il est en effet important de transmettre aux enfants les valeurs essentielles pour en faire des citoyens adaptés au monde et en particulier à la France qu’ils retrouvent souvent pour leurs études supérieures…

Expat à Dubaï : l'expérience de deux françaises

Isabelle Carpentier et Christine Dao

 

 

 

Danielle Deffontaines a rencontré Christine et Isabelle lors de son voyage à Dubaï qui avait pour objectif de rencontrer les partenaires locaux d’Alceis pour l’accompagnement des expatriés dans les Emirats Arabes Unis.

 

 

Laurent, de la Savoie aux Emirats arabes unis

Expatrié à Dubaï 

Expatrié depuis plus de 30 ans, ce savoyard originaire d’Entremont-le-vieux, petite commune proche de Chambéry, est aujourd’hui directeur général des opérations d’un groupe d’hôtels 4 et 5 étoiles à Dubaï. S’impliquant dans la vie de la communauté Française depuis de nombreuses années, Laurent est également Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, président-fondateur de l’Amicale des Savoyards aux Émirats arabes unis et vice-président des Savoyards du Monde en charge du développement à l’international. Il nous dévoile son parcours d’expatrié à Dubaï, cette mégalopole qui a su faire de sa diversité culturelle un atout économique attirant chaque année de plus en plus d’expatriés Français.

 

 

Expatrié à Dubaï, l’interview de Laurent expat depuis 30 ans  :

D’où viens-tu, Laurent, et qu’est-ce que tu fais à Dubaï ?

Je suis originaire d’Entremont-le-Vieux, petit village de la Chartreuse savoyarde au dessus de Chambéry. J’ai passé ma jeunesse entre Chambéry la semaine et le village le week-end. J’ai fait mes études au Lycée hôtelier de Chamonix. Je travaille pour une famille Emirienne et je suis directeur général des opérations de leurs hôtels.

Pourquoi avoir choisi les Emirats arabes unis comme destination ?

Je n’ai pas vraiment choisi de venir ici, le fait de travailler dans l’hôtellerie dans un groupe international a fait qu’un poste de directeur général se libérait sur Dubaï et qu’après mon séjour en Afrique cela ferait du bien de pouvoir vivre dans une ville aussi attrayante professionnellement que pour la vie de tous les jours.

Tu es installé depuis combien de temps ?

Je suis revenu aux Emirats en 2008. J’avais fait une première mission de deux ans à Abu Dhabi en 2003 avant de partir sur le Koweit.

Comment se sont passées ton expatriation et ton installation ?

L’installation fut relativement simple, je suis expatrié depuis 1983. J’ai travaillé dans une douzaine de pays, j’ai donc pris l’habitude des changements réguliers et de l’adaptation dans un nouveau pays. Dans certains pays, c’était difficile, surtout pour la famille mais Dubaï a été relativement simple.

Est-ce qu’il y a des démarches spéciales pour partir vivre à Dubaï ?

Pour s’installer à Dubaï, il faut avoir un emploi sinon vous ne pouvez pas obtenir de visa de résidence. En général, c’est la société qui vous embauche qui s’en occupe. Si vous vous installez par vos propres moyens pour lancer une affaire, vous devrez avoir un partenaire emirien et procéder aux démarches du montage de votre société et de la régularisation de votre résidence par vos propres moyens.

Tu as peut-être dû quitter amis et famille ? Comment gardes-tu le contact avec eux ?

Bien entendu, le plus dur est de ne pas voir la famille et les amis proches. L’expatriation d’aujourd’hui n’a rien a voir avec celle d’il y a 30 ans quand je suis parti. Nous sommes tous connectés en permanence et pouvons communiquer facilement chaque jour.

Qu’est-ce qui t’as le plus surpris à Dubaï ?

L’évolution de la ville qui ne cesse de se développer. La vision de l’Emir. L’envie de tous de toujours vouloir aller plus loin. La liberté d’ entreprendre.

Qu’est-ce qui te plait le plus aux Emirats et en particulier à Dubaï ?

Le beau temps, il est tellement plus agréable de vivre avec le soleil tous le temps.

Quelle qualité préfères-tu chez les Dubaïotes ?

Le respect qu’ils portent aux anciens.

3 idées de sorties le soir, après le boulot ?

– prendre un verre au 43 eme étage sur la terrasse du level 43 du Four Points Sheratom et profiter de la vue sur l’avenue Sheick Zayed et le Burj Khalifa.
– Manger un curry chez Ravi dans le quartier de Satwa.
– Une bonne raclette au Bar à vins The Grape Escape au Hilton Dubai JBR puis une ballade sur le Walk pour digérer.

Je viens te rendre visite à Dubaï le week-end prochain, quel est l’endroit où tu m’emmènes direct ?

Le matin je te fais visiter le vieux Dubaï, ses musées, le souk aux épices, traversée de la crique en abra. Déjeuner de mezzés et grillades sur une terrasse en bord de mer puis j’appelle mes amis les renards du désert et nous vous emmenons faire une belle sortie dans les dunes. Soirée autour d’un feu de camps.

Les sorties dans le désert font partie des nombreux animations proposées aux touristes ainsi qu'aux nouveaux expatriés

Tu te déplaces comment ? En voiture ou à moto ? En transport en commun ? A vélo ?

Malgré qu’il y ait de bons transports en commun avec un système de bus développé, le métro et le tramway, je me déplace en voiture.

Qu’est-ce qui te manque le plus de France ?

La famille, la Savoie, mes montagnes et mes amis.

Si c’était à refaire, tu changerais quoi ?

Rien.

Est-ce qu’il y a un autre pays qui t’intéresserait ?

Je ne sais pas vraiment. J’ai tellement voyagé que je n’aspire qu’à vivre en Savoie.

Pour finir, tu as des conseils à donner aux personnes qui souhaiteraient s’expatrier à Dubaï ?

Une expatriation à Dubaï se prépare. Il est important de trouver un emploi avant de partir et de sécuriser un bon contrat si on part avec une entreprise. De prendre en considération le coût de la vie car les loyers, les frais de scolarité et les soins médicaux sont élevés. Que Dubaï n’est pas un Eldorado. Malgré que nous soyons plus de 22.000 français, nous ne sommes pas spécialement attendus, nous sommes donc en compétition permanente avec 200 nationalités.

Merci Laurent pour avoir pris le temps de répondre à nos questions et d’avoir partagé avec nous, ton expatriation à Dubaï.

 

 

 

 

Alceis

 

 

 

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