Alain Afflelou Restaurateur: Tchin Tchin

Alain Afflelou Restaurateur: Tchin Tchin

 

Alain Afflelou (850 M€) se lance dans la restauration avec l’ouverture dès l’automne d’un restaurant de luxe à Biarritz, dans l’ancienne villa de Karl Lagerfeld. Aux fourneaux, Cédric Béchade, le chef étoilé de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle.

 

Alain Afflelou Restaurateur: Tchin Tchin

Vue aérienne de la villa Elhorria, à l’époque où elle appartenait à Karl Lagerfeld © ARCH. PATRICK BERNIÈRE

Le restaurant qui devait voir le jour à la villa Elhorria n’ouvrira pas cet automne. Alain Afflelou a décidé de différer le projet. Philippe Ruggieri s’est « retiré du jeu »

Le projet de création d’un restaurant gastronomique de 30 à 35 couverts autour d’un patio, dans la villa Elhorria, avenue Alan Seeger, à Biarritz, qui appartient à Alain Afflelou après avoir été jadis la propriété de Karl Lagerfeld, a-t-il du plomb dans l’aile ? En tout cas, ce restaurant, auquel devaient s’ajouter, ultérieurement, cinq chambres d’hôtes, n’ouvrira pas, comme prévu, cet automne.
Philippe Ruggieri, ancien président du directoire de l’Aviron Bayonnais, mais domicilié à Biarritz, devait être un des gérants associés avec Alain Afflelou lui-même et avec Cédric Béchade, le patron de l’Auberge basque à Saint-Pée-sur-Nivelle, et son épouse Marion. Après avoir quitté l’Hostellerie de Plaisance, à Saint-Emilion, où il a officié durant deux ans, le chef basque d’origine limougeaude avait bien l’intention de s’investir à fond dans ce nouveau projet d’entreprise.

Ruggieri est déçu
« Le permis de construire avait été déposé à la mairie de Biarritz et nous avions reçu un avis favorable du maire, Michel Veunac », indique Philippe Ruggieri. Au début du mois de juin, les futurs co-gérants ont travaillé durant une semaine au domaine Elhorria pour mieux définir le projet.
« Je viens d’avoir 77 ans. Dans deux ans, pour moi, ce sera trop tard. Alors, je suis sorti du jeu »
Une semaine que Philippe Ruggieri n’est pas près d’oublier. « Le vendredi 3 juin, raconte-t-il, Michel Veunac était venu nous rencontrer. Le samedi, tout naturellement, je suis allé à Toulouse assister au match de l’Aviron Bayonnais contre Aurillac, et à sa remontée en Top 14. Le même jour, j’ai mangé avec Alain Afflelou. Et le dimanche, il me téléphonait de Londres pour me dire qu’il renonçait au projet. Du moins dans l’immédiat. Il n’excluait pas de le reprendre dans deux ans. »

Le chef est confiant
Philippe Ruggieri ne cache pas qu’il a été abasourdi en apprenant cette nouvelle. Et déçu. D’autant que l’aménagement de ce restaurant gastronomique lui plaisait beaucoup. « Je viens d’avoir 77 ans. Dans deux ans, pour moi, ce sera trop tard. Alors, je suis sorti du jeu. » Du coup, le gérant d’entreprises a l’intention de chercher un autre lieu pour y mener un projet comparable.

Cédric Béchade qui, actuellement, se consacre entièrement à son Auberge basque, n’a pas la même version des faits. « Il s’est passé des choses », reconnaît-il de façon sibylline. « Mais le projet n’est pas du tout abandonné. Alain Afflelou me l’a confirmé au téléphone pas plus tard qu’hier soir. Simplement, nous avons adopté un tempo différent. Car un tel projet ne peut être mené à bien dans la précipitation. D’ici la fin de l’année, je pourrai vous en dire plus. »

Alain Afflelou, tous ces jours-ci, n’avait pu être joint au téléphone.

 

SudOuest

 

 

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