2021 annus horribilis pour le tourisme et l’hôtellerie

2021 annus horribilis pour le tourisme et l’hôtellerie

Après une année 2020 sans précédent, 2021 a marqué  la lente remontée des performances hôtelières vers leurs niveaux d’avant-crise. Plusieurs temps se dégagent, avec un 1er semestre encore très marqué par les restrictions sanitaires puis un second en nette amélioration, porté par les régions littorales et la Province dès l’été, et enfin une remontée progressive de Paris en toute fin d’année.

 

Au global, selon l’étude publiée par le cabinet MKG consulting, l’hôtellerie française clôture 2021 sur un repli de -43 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2019.

2021 annus horribilis pour le tourisme et l’hôtellerieEn 2021, les performances de l’hôtellerie française ont une nouvelle fois fortement varié au fil des mois en fonction des évolutions du contexte sanitaire, national et international. Différentes périodes se détachent :

– L’année 2021 avait débuté sous couvre-feu, à 20h à partir du 15 décembre 2020 puis à 18h à partir de la mi-janvier 2021. La poursuite de l’activité économique, et donc de certains déplacements indispensables pour motif professionnel, avait tout de même permis d’atténuer le repli de chiffre d’affaires, passé de -73,4 % en décembre 2020 à -67,2 % en janvier 2021 et -62,9 % en février.

– Après une nouvelle recrudescence de l’épidémie en mars, un nouveau confinement national annoncé le 5 avril a fait redescendre les performances d’avril à un niveau de -77,6% inférieur à celles d’Avril 2019, c’est-à-dire à moins d’1/4 de l’activité normale.

Le confinement a pris fin au cours du mois de mai, mais les contraintes relatives aux déplacements de longue distance sont restées importantes, auxquelles se sont ajoutés des retards dans les prises de réservation.

Ainsi, le 1er semestre s’est achevé sur une baisse de -66,3% du revenu par chambre.

Par rapport à ses voisins européens, la France a enregistré le recul d’activité le plus faible sur l’année 2021 (-43,0 %), tandis que d’autres pays étaient bien plus touchés comme la Tchéquie, encore à -77,4 % de ses standards d’avant-crise, ou les Pays Bas à -71,9 %.

L’Hexagone devance le Royaume-Uni où les revenus de l’hôtellerie ont reculé de -47,6 %, tandis que l’Allemagne a enregistré un repli annuel nettement plus marqué (-63,1 %), notamment parce que la fin d’année y a été plus difficile.

En effet les variants Delta puis Omicron ont sévi dès le mois de décembre et affecté certains pays européens, notamment l’Allemagne où le recul d’activité hôtelière est passé de -46,9 % en novembre à -60,0 % en décembre, ou encore le Royaume-Uni redescendu à -27% contre -14,6 % en novembre, qui avait été marqué par l’accueil de la COP26.

L’impact d’Omicron a été plus tardif en France et au Luxembourg qui, portés par les vacances de Noël, ont continué de progresser en décembre par rapport au mois de novembre, mais la vague arrive : sur les nuits du 6 au 12 janvier 2022, la baisse de revenu par chambre de l’hôtellerie française est redescendue à –29,9 % en moyenne par rapport à la même période en 2019.

 

Source La Quotidienne

 

 

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