Vers une rénovation des grilles salariales

La FSPF formule ses propositions pour les préparateurs et adjoints en vue des prochaines négociations avec les représentants des salariés.

© adobestock_nuthawut

La ques­tion de l’at­trac­ti­vité de la fi­lière of­fi­cine est en­core et tou­jours au cœur de l’ac­tua­lité. Lors du Live heb­do­ma­daire de la FSPF du 14 avril 2023, Phi­lippe Bes­set a in­di­qué que « son amé­lio­ra­tion de­vait no­tam­ment pas­ser par l’évo­lu­tion des sa­laires, de la grille et de la conven­tion col­lec­tive » et a rap­pelé que la pro­chaine réunion de la com­mis­sion pa­ri­taire per­ma­nente de né­go­cia­tion et d’in­ter­pré­ta­tion de la phar­ma­cie d’of­fi­cine (CPPNI) était pré­vue le 18 avril pro­chain. Or, c’est à la FSPF qu’il re­vient, en tant que syn­di­cat pa­tro­nal ma­jo­ri­taire, de for­mu­ler ses pro­po­si­tions aux re­pré­sen­tants des sa­la­riés de la branche.

De nou­veaux co­ef­fi­cients d’en­trée

Se­lon son pré­sident, la Fé­dé­ra­tion va mettre sur la table des né­go­cia­tions dif­fé­rentes pro­po­si­tions pour les pro­fils d’ad­joints et de pré­pa­ra­teurs. Concer­nant ces der­niers, l’en­trée dans la pro­fes­sion se fe­rait au co­ef­fi­cient 250, soit une ma­jo­ra­tion du sa­laire d’en­vi­ron 5 % par rap­port à la pro­po­si­tion ac­tuelle. La pro­gres­sion dans la grille se­rait ac­cé­lé­rée du­rant les pre­mières an­nées de car­rière, tan­dis que le sta­tut d’as­si­milé cadre se­rait as­so­cié à un co­ef­fi­cient 350 (au lieu de 330 pour le mo­ment), per­met­tant de dis­po­ser de plus de gra­da­tions dans le dé­roulé des évo­lu­tions pro­fes­sion­nelles.
Pour les ad­joints, le sa­laire d’en­trée dans la grille se­rait fixé au co­ef­fi­cient 470, avec des pers­pec­tives d’évo­lu­tion de car­rière et de nou­veaux co­ef­fi­cients pour les ma­té­ria­li­ser. Des  pro­po­si­tions qui re­joignent, se­lon Phi­lippe Bes­set, les at­tentes des re­pré­sen­tants des sa­la­riés.

Des ef­forts pour sti­mu­ler l’at­trac­ti­vité

Se­lon le pré­sident de la FSPF, ces né­go­cia­tions per­mettent de « re­lan­cer le dia­logue so­cial au­tour d’une évo­lu­tion de la branche », même s’il in­dique qu’elles « consti­tuent un ef­fort im­por­tant dans un contexte ex­trê­me­ment com­pli­qué pour les ti­tu­laires ». En ef­fet, ces der­niers « se trouvent face à un re­tour­ne­ment de l’ac­ti­vité par rap­port à la si­tua­tion deux ans en ar­rière, ce qui est une ca­tas­trophe pour cer­taines of­fi­cines qui ne peuvent plus as­su­mer les condi­tions qu’elles avaient ac­cep­tées pen­dant la crise. » Phi­lippe Bes­set se dit convaincu que les équipes « mé­ritent des sa­laires at­trac­tifs et qu’elles ne doivent pas su­bir une perte de pou­voir d’achat, même si nous sommes au­jour­d’hui dans un ef­fet ci­seaux qui pour­rait avoir des consé­quences pour les ti­tu­laires et donc pour les sa­la­riés ».

Source Le Pharmacien de France

Par Alexandra Chopard

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