Val d’Europe. L’hôtellerie à nouveau fermée, les professionnels sont inquiets

Val d’Europe. L’hôtellerie à nouveau fermée, les professionnels sont inquiets

 

Proche de Disneyland Paris, l’agglomération Val d’Europe compte beaucoup d’hôtels. A l’arrêt, nombre d’entre eux s’inquiètent, surtout si Disney ne rouvre pas pour les fêtes.

 

Val d'Europe. L'hôtellerie à nouveau fermée, les professionnels sont inquiets

L’hôtellerie, d’habitude irriguée par les touristes qui viennent à visiter Disneyland, ne peut pas vivre avec une clientèle professionnelle restreinte. (©Pixabay/Illustration)

L’hôtellerie, d’habitude irriguée par les touristes qui viennent à visiter Disneyland, ne peut pas vivre avec une clientèle professionnelle restreinte. (©Pixabay/Illustration) 

Avec le deuxième confinement et la fermeture de Disneyland Paris, cest un nouveau coup dur pour lhôtellerie du Val dEurope, déjà très affectée par larrêt du printemps.

« La situation est dramatique, c’est la mort du petit cheval », salarme Jean-Marc Banquet dOrx, président de lUnion départementale des Métiers de lindustrie hôtelière (UMIH 77). À nouveau mis à larrêt avec ce nouveau confinement, les nombreux hôtels qui gravitent autour du parc dattractions vont continuer à enregistrer des pertes colossales.

Nouveau coup d’arrêt

« Depuis les annonces, on reporte, on annule les réservations. Toutes les offres sont aujourd’hui plus flexibles donc c’est plus simple et plus rapide », raconte Luc Jourquin, directeur général de l’Hôtel Relais Spa à Chessy.

Pourtant, cette fois, les hôtels sont autorisés à accueillir une clientèle amenée à se déplacer pour le travail. Pour Jean-Marc Banquet dOrx, lopération est compliquée: « On ne peut pas rester ouvert pour deux ou trois chambres, ce n’est pas possible. À la limite les hôtels proches d’hôpitaux peuvent rester ouverts pour accueillir les soignants, là c’est utile ».

Luc Jourquin va dans le même sens. « Les dirigeants des entreprises doivent prendre la responsabilité des déplacements de leurs salariés, beaucoup ne veulent pas prendre ce risque et annulent les déplacements ». Son hôtel a donc fermé, dautant quavec loffre de spa interdite depuis le couvre-feu, le gérant ne voit pas bien ce qui pourrait attirer ses clients. « Toute notre activité est liée aux déplacements, ce qui est proscrit en ce moment, le calcul est simple ».

 

Un contexte déjà compliqué

Depuis la première vague de la pandémie, le tourisme nest jamais reparti. Disneyland Paris, la locomotive touristique du secteur peinait elle-même à remplir ses deux parcs alors même que la jauge était réduite à 25 000 visiteurs par jour.

Vu qu’on partait de 0, on était quand même contents de faire, 25 à 30 % de l’activité. Mais concrètement, cela représente un chiffre d’affaires qui tombe de 1,2 million à 400 000 €. Sur le secteur, Disney représente la moitié de la fréquentation hôtelière.

Luc Jourquin, directeur général de l’Hôtel Relais Spa à Chessy.

En soulignant que les autres points dattraits des touristes, comme la Vallée Village, tournent peu faute de clientèle étrangère.

Si Disneyland Paris semble déjà anticiper une fermeture prolongée pour les fêtes, ce gérant dhôtel se demande sil ouvrira lui-même: « Pour les fêtes de fin d’année, la clientèle est à 80 % touristique ici. Rien que pour la décoration, nous dépensons généralement 8 000 à 10 000 €. Nous avons en plus des frais supplémentaires de nettoyage et de désinfection, la situation est compliquée ».

 

Impact sur la vie locale

Les hôtels peuvent compter sur le chômage partiel et sur les aides pour amortir les pertes mais l’inquiétude des professionnels persiste : « Le chômage partiel est une variable d’ajustement mais il ne faut pas croire que ça ne nous coûte rien. Au Relais Spa, nous avons 140 salariés », explique le gérant de cet hôtel de 220 chambres luxueuses.

Mais il n’y a pas que pour les professionnels que ce nouveau coup d’arrêt est inquiétant. Les collectivités locales souffrent elles aussi de ce manque à gagner. 75 % des recettes fiscales des communes du territoire sont liées au tourisme, comme le rappelait encore récemment Philippe Descrouet, maire de Serris et président de lagglomération.

Le tourisme en berne, c’est autant de taxes de séjour en moins. Sans compter l’impact sur tout le tissu économique local, habituellement drainé par ce flux de voyageurs étrangers.

 

Source Actu Ile de France 

 

 

 

 

 

 

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