Une reprise dynamique sur le point de dépasser les performances de 2019

Le pass sanitaire n’a pas eu d’impact significatif sur la restauration hors domicile. La restauration traditionnelle tire même son épingle du jeu, avec le désir des Français de renouer avec les plaisirs de l’art culinaire partagée à une table. Photo : Nicolas Faramaz – Adobe Stock.

La Restauration affiche une fréquentation supérieure à 2019 depuis l’été

Source : Zenchef (périmètre de 2 400 restaurants en France).µ

En septembre, selon Zenchef, la fréquentation était supérieure de 10 % par rapport à 2019 et de 15 % par rapport à 2020. « Les 9800 terrasses parisiennes éphémères ont certainement contribué à renforcer cette tendance haussière.», explique la PME.

La mise en place du pass sanitaire n’a pas bridé la fréquentation. Selon le spécialiste des solutions de réservation et de gestion tout-en-un, elle a, au contraire, rassuré les clients. En août, l’activité en région a su compenser le manque de touristes des tables parisiennes. Et en juillet, les réservations avaient augmenté de 22 % par rapport à 2020.

Résultats différents à l’Insee mais finalement convergents. Ses chiffres se basent sur les transactions par carte bancaire (CB uniquement, hors Visa et MasterCard). Le montant total de leur valeur en euros affichait + 15 % par rapport à leur niveau de juillet 2019 et près de 10 % en août. L’Institut n’exclue pas un ralentissement de la croissance au cours de ce mois causé par l’instauration du pass sanitaire.

Avec la rigueur et l’objectivité qui le caractérise, l’Insee n’exclue pas un biais à la hausse. En premier lieu, un plus grand recours à la carte bancaire depuis 2020. Rappelons que le plafond du paiement sans contact a bénéficié d’un relèvement de 30 à 50 euros  au printemps 2020. Mais ce biais ne suffirait pas à inverser la tendance observée. De fait, toutes les  données d’activité recueillies par l’Insee, y compris dans les hébergements et les activités de loisirs, expriment un fort dynamisme des dépenses touristiques des résidents pendant l’été 2021.

Hôtellerie : TO en hausse par rapport à 2020 mais…

À l’échelle nationale, l’été 2021 a été meilleur que l’été 2020. Le taux d’occupation a progressé de près de + 13 points par rapport à l’an passé. Mais il reste encore en retrait de 16 points par rapport à l’été 2019.

La région francilienne clôture le mois d’août avec un taux d’occupation de 42 %, soit une augmentation de près de 17 % par rapport au début de l’été. Le taux d’occupation en régions atteint 69 % à fin août 2021, soit + 16 points depuis le mois de juin. Il a été porté majoritairement par la performance des littoraux. Toulon, Nice, Marseille… finissent le mois d’août à plus de 80 % d’occupation.
En France, les régions ont porté l’activité hôtelière sur cette période, présentant un taux d’ouverture de 99 %, en juillet comme en août. Les taux d’ouverture de l’Île-de-France et de Paris intramuros sont respectivement d’environ 94 % et 84 %, contre 97 % et 92 % en juin 2021. (source Extendam)

Le TO culmine à 61 % en France au mois d’août

Les performances hôtelières européennes ont poursuivi leur progression pendant l’été et surclassent les performances réalisées de 2020. Le Royaume-Uni présente les meilleurs résultats en Europe, avec un taux d’occupation de 68 % en août 2021.

En France, le TO atteint près de 61 %, en évolution de + 13 points par rapport à juin 2021. La clientèle européenne de proximité a compensé en partie l’absence de la clientèle internationale long-courrier. Mais ce sont avant tous les résidents qui ont alimenté cette progression. En se basant sur leurs transactions par carte bancaire CB, le montant de leurs achats dans les hébergements marchands et non marchands ont augmenté de 23 % par rapport à juillet-août 2019.

Les réservations hôtelières françaises reviennent des enfers !

 Source SiteMinder. Son Hotel index agrège les données de ses 32 000 hôtels clients dans le monde connectés à plus de 450 canaux de réservation.

Songez que début mars 2021, ces réservations ne pesaient que le quart (23,95 %) de celles enregistrées la même semaine de 2019. En juin, elles affichaient encore un retard de 57 %. Mais l’amélioration était en route, elle s’est même accélérée depuis la saison estivale.
Début août, les résas représentaient 69,6 % des volumes enregistrées lors de la même semaine de 2019. En septembre, le coefficient de rattrapage atteignait 73 %, le retard ne se chiffrait plus qu’à 27 %.

Et l’écart s’est encore réduit.  Dans la semaine du 20 octobre 2021, dernier date connu, les réservations atteignaient 93,5 % de la période homologue de 2019 !

Paris comble progressivement son retard depuis juin 2021

Début avril 2021, les résas passées pour les hôtels de la capitale française ne représentaient que 13,3 % de celles conclues la même semaine de 2019. Elles ne pesaient encore que 30 % en juin. Puis 55 % début juillet. Elles redescendaient à 51 % début août pour remonter à 60 % à la fin du même mois. Et l’indice SiteMinder ne cesse de grimper depuis. Dans la semaine du 20 octobre, dernière date connue, elles atteignaient 90 % de leur volume de 2019. Paris peut espérer dépasser d’ici décembre son niveau d’avant la crise.

Retour en force des touristes internationaux depuis juillet 2021