Si on m’avait dit qu’un jour je mangerais un burger à la mygale

Si on m’avait dit qu’un jour je mangerais un burger à la mygale

Mais pourquoi je m’inflige ce genre de truc, putain ?

 

Si on m'avait dit qu'un jour je mangerais un burger à la mygale

Photo via Twitter account @BullCityBurger

Chaque jour, je participe à une bonne demi-douzaine de concours en ligne. Un séjour d’une semaine à Edimbourg ? J’en suis ! Mille balles à claquer en matériel de camping ? Ça m’intéresse grave et j’adore la bouffe lyophilisée. Une veste Supreme x North Face que je ne voudrais même pas mettre à mon enterrement ? Je vous file mon mail.

Malgré ces dizaines de tentatives, j’attends toujours de fêter ma première victoire. J’étais persuadée que je ne gagnerai jamais. Sauf, bien sûr, le truc que je ne voulais pas VRAIMENT.

La brasserie Bull City Burger a ajouté une nouveauté à son menu ; un hamburger surmonté d’une énorme et monstrueuse mygale zébrée. Cette offre limitée s’inscrit dans le cadre de leur « mois de la viande exotique ». Une excentricité qu’ils célèbrent chaque année depuis six ans.

Comme ils n’ont que quelques-unes de ces bestioles dans leur frigo, quiconque souhaite relever le défi de l’araignée doit se rendre à leur restaurant de Durham, en Caroline du Nord, pour s’inscrire. Les noms des gagnants sont ensuite tirés au sort et mis en ligne sur le site du restaurant. Les heureux veinards ont alors 48 heures pour contacter le restaurant et confirmer la date à laquelle ils viendront déguster leur croustillante récompense.

« Martha l’a mangé hier, Randall est venu le déguster aujourd’hui, et maintenant, c’est au tour de David de venir le dévorer ! David D. ticket # 907656, passe-nous un coup de fil et viens savourer ton mygale burger », peut-on lire sur le compte Instagram du restau.

Alors que j’écris ces lignes, mon ami Tom, qui habite justement à Durham, est en route vers le Bull City Burger pour ajouter mon nom à la liste des prétendants au mygale burger. Au lieu d’aller me réfugier dans un petit village du fin fond de l’Ecosse ou de m’envelopper dans la veste Supreme que j’évoquais un peu plus haut, je vais sans doute devoir m’envoyer un de ces putain de burgers. Au même moment, une fillette de 11 ans mâche une demi-araignée après avoir été tirée au sort vendredi dernier. Elle a l’air bien moins effrayée que moi.

« Je suis quelqu’un d’assez exotique et j’adore les animaux. Du coup, je me suis dit que ça serait cool d’essayer », confie Jada Chasteen à MUNCHIES. « Mes amis arachnophobes trouvent que je suis flippante. » (Chasteen a séché les cours pour aller manger ce truc ajoutant qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire en pensant à ce qui l’attendait.)

« Les pattes étaient croustillantes, comme des queues de crevette, et l’abdomen, j’avais l’impression qu’il y avait des petites perles à l’intérieur. »

D’après le site de WRAL, ce burger, qui coûte la modique somme de 30 dollars, est fait de bœuf élevé en Caroline du Nord, accompagné d’une garniture de gruyère, d’une sauce piquante et de cette putain de bestiole cuite au four. Le chef-d’œuvre est accompagné de frites et d’un t-shirt arborant une langue digne des Rolling Stones sur laquelle trône fièrement l’une de ces créatures à 8 pattes.

Le restaurant présente la mygale comme « légèrement salée et cuite au four ». La journaliste Kathy Hanrahan y a ajouté un peu de ketchup et qualifié la première bouchée d’« amer ». (La femme qui est assise à la table d’à côté a lâché un « Oh mon Dieu ! J’ai peur pour vous ! »)

Chasteen dit qu’elle a bien aimé le goût. « Les pattes étaient croustillantes, comme des queues de crevette, et l’abdomen, j’avais l’impression qu’il y avait des petites perles à l’intérieur. La tête, là où se trouvent les yeux, ça ressemblait plutôt à un goût de crabe. »

Jusqu’ici, les autres mois de la viande exotique proposaient des plats à base de pénis d’alligator, un burger de chameau, du curry de python et divers insectes. Le défi de l’araignée devrait durer jusqu’à ce que le Bull City ait terminé son stock de bestioles, et avec un peu de chance, mon nom n’aura jamais été tiré.


Ce papier a été préalablement publié sur MUNCHIES US

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