Resto ou bento? La Food Connection prépare l’avenir de notre pause déjeuner

Resto ou bento? La Food Connection prépare l’avenir de notre pause déjeuner

Resto ou bento ? La pause-déjeuner est devenue un enjeu économique pour les acteurs de l’agroalimentaire. La Food Connection, salon rassemblant les professionnels des Hauts-de-France, a abordé le sujet mardi à Artois Expo. Avec en ouverture une conférence de Bernard Boutboul. Le fondateur de Gira Conseil (accompagnement des acteurs de la consommation hors domicile) a expliqué en quoi le comportement alimentaire des Français avait changé. « Depuis la crise de la vache folle, le consommateur veut la traçabilité du produit […], depuis la fin des années 1990 il veut savoir, en plus, si c’est du fait maison ; et il veut de la fabrication minute.  »

« Au resto, les Français se lâchent : c’est sucré et gras. »

Bernard Boutboul a souligné que l’on se nourrissait différemment à la maison et hors domicile, une véritable «  double vie alimentaire  » : «  Au resto, les Français se lâchent : c’est sucré et gras.  » C’est là le sujet qui intéressait les participants, qui pourront tirer des enseignements des constats exposés par l’expert, décortiquant les dix milliards de repas consommés hors domicile.

« Des frites, bordel ! »

Comme le chante Thomas Dutronc, le Français, au resto, veut des frites. Elles représentent 85 % des légumes servis (contre 50 % il y a dix ans) dans les 145 000 restaurants de l’Hexagone (restauration rapide non comprise !). «  Et avec ça, vous prendrez quoi ?  », caricaturait Bernard Boutboul pour dénoncer la façon dont on ventait les légumes, dans les restaurants. «  Et quand vous prenez des haricots verts, vous avez vu ce qu’on vous sert ? » Dans le genre « Pourquoi irais-je au resto puisque je sais mieux me servir du micro-ondes que le restaurateur ? »

Bernard Boutboul a sorti les chiffres. Les chiffres d’affaire. Et force est de constater que les établissements proposant des menus à une trentaine d’euros dans lesquels on vous sert une moitié de plat cuisiné et un dessert mal décongelé ont plongé dans les bas fonds du classement.

La fin d’un modèle

Le changement des comportements alimentaires hors domicile, certains l’ont pris à la racine. « Nous sommes dans une fin de cycle. Une nouvelle génération d’acteurs, qui n’ont pas forcément de formation dans la restauration mais ont la passion du produit, pour le client. Ils appliquent des règles qui remettent en cause le fonctionnement économique du restaurant. Ils ont prouvé que la théorie de l’emplacement ne fonctionnait plus : où qu’ils soient implantés ils deviennent un lieu de consommation parce qu’ils sont bons. Ils revalorisent l’assiette et le personnel.[…] Il faudra d’ailleurs former autrement – mais l’Éducation nationale fait la sourde oreille   – et recruter autrement.  »

Resto ou bento? La Food Connection prépare l’avenir de notre pause déjeuner

Bernard BOUTBOUL

C’est là qu’interviennent les professionnels de l’agroalimentaire.

 

Aussi bien pour fournir des produits frais, de productions de qualité, pour le moins………..

 

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous