Paris redoute un krach de l’hôtellerie

Paris redoute un krach de l’hôtellerie

Pour le millier d’établissements familiaux ou indépendants de la capitale, soit près des deux tiers du marché, le recours aux aides ne suffira pas à sauver la mise et à vivre au ralenti pendant encore plusieurs mois. Organisations professionnelles, CCIP, office du tourisme et Ville de Paris réclament un plan tourisme local.

Paris redoute un krach de l'hôtellerie

Ce ne sont pas des fermetures administratives mais des fermetures faute de clients qui, les mois passant, mettent l’hôtellerie parisienne à genoux. « Nous finissons l’année sur une baisse des visiteurs, touristes et voyageurs d’affaires, de l’ordre de 75 % », indique Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office du tourisme et des congrès de Paris. Résultat : « Les grands groupes du secteur anticipent des plans de licenciements et parlent de suppression de plus 20 % de leur masse salariale à Paris, d’ici au mois de mars », pointe un professionnel pour faire prendre la mesure de la catastrophe à venir.

Le millier d’établissements familiaux ou indépendants représentent près des deux tiers du marché local et la moitié des chambres, une particularité de la capitale dans le monde. Pour eux, le recours aux aides, chômage partiel, prêt garanti par l’État, prêt Rebond et fonds de solidarité, ne suffira pas à sauver la mise.

Ces licenciements ne se limiteront peut-être pas aux grands hôtels. Jean-Bernard Falco, président de Centaurus, estime : «C’est annonciateur d’un mouvement plus général. Ces groupes anticipent, car ils voient notamment que rien n’évolue quant à la reprise des remboursements de prêts bancaires historiques le 31 mars, après un an de suspension.» Son groupe, dont 5 hôtels sont ouverts sur 32, n’a réalisé en 2020 que 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, après 100 millions en 2019.

 

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous