L'hôtellerie parisienne s'offre une nouvelle jeunesse

La Ville Lumière, une belle endormie ? À voir... Les inaugurations d’hôtels se succèdent et le carnet de bal ressemble à un........

L’hôtellerie parisienne s’offre une nouvelle jeunesse

Avant même que le Ritz et le Crillon, ses plus anciens palaces, ne rouvrent sublimés, c’est une floraison de nouveaux hôtels qui s’apprêtent à conquérir Paris.

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La Ville Lumière, une belle endormie ? À voir… Les inaugurations d’hôtels se succèdent et le carnet de bal ressemble à un inventaire à la Prévert où l’on trouve un peu de tout comme à la Samaritaine. Même une auberge de jeunesse trendy – le Generator – posée sur les bords du canal St Martin ! De tout donc, sauf la Samaritaine justement, puisque la reconversion du célèbre magasin en palace sous l’égide de LVMH est encore en suspens. Mais qu’importe, en attendant l’audace prime. Après avoir réhabilité la piscine Molitor l’an dernier, l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel a revisité un ancien central de télécommunications des années 30 dans un esprit atelier d’artiste. Avec ses hauts volumes, ses grandes baies vitrées, son mobilier design et ses œuvres contemporaines, Le Cinq Codet a donné un nouveau souffle au discret, mais très select VIIe arrondissement. De l’autre côté de la Seine, une autre adresse chic et confidentielle, La Réserve, a ouvert en janvier avenue Gabriel. Cet hôtel de 26 suites et 14 chambres, agrémenté d’un restaurant gastronomique et d’un spa, a des airs de club privé. Sa décoration retraçant l’atmosphère raffinée des demeures bourgeoises du XIXe siècle est signée Jacques Garcia, qui a aussi réalisé la Maison Souquet. Ouvert en mars, ce lieu intimiste aux touches orientalistes évoque le cocon des courtisanes de la Belle Epoque, de Liane de Pougy ou de la Païva. Derrière une façade discrète, relevée par deux lanternes rouges, l’hôtel fait partie des nouveaux rendez-vous de SoPi, de “South of Pigalle”. Car Paris s’encanaille et revoit ses nuits interlopes sur un mode trendy. C’est là que l’équipe de l’Expérimental va ouvrir le Grand Pigalle Hôtel, doté de 37 chambres et, surtout, d’un bar branché, vrai savoir-faire de ce groupe à la tête des très courus Experimental Cocktail Club et Compagnie des Vins Surnaturels. De son côté, non loin de là, l’Idol Hôtel la joue groovy depuis février. Ses chambres thématisées soul-funk aux teintes pop se drapent de papiers peints à paillettes.

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La Maison Souquet

 

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La renaissance des Bains

Mais c’est surtout, en ce mois de mars, la résurrection des Bains, le fameux club des 80’, en lieu hybride maison particulière-hôtel-club ouvert 24/24 qui signifie que Paris n’a pas fini de surprendre. Le réalisateur Jean-Pierre Marois, dont la famille est propriétaire des lieux depuis la fin des années 60, a redonné vie, après quatre ans de travaux, à cette légende des nuits parisiennes en compagnie de Vincent Bastie côté architecture et Tristan Auer et Denis Montel pour le design intérieur. Membre de Design Hotels, l’établissement compte 39 chambres. “Notre seul but a été de construire un nid pour les gens créatifs, afin qu’ils puissent inventer et présenter les dernières tendances dans un lieu sûr et serein. L’Hôtel des Bains rend hommage à l’héritage de cette icône parisienne tout en la projetant dans le futur. C’est un hôtel à nul autre pareil, et plus encore”, selon la description qu’en fait Jean-Pierre Marois sur le site de la chaîne hôtelière. Conservé presque dans son jus, le mythique dance floor noir et blanc créé par Philippe Stark fait le lien entre ce passé trendy et ce futur arty.
Réactions en chaîne
Les chaînes internationales participent aussi à la dynamique parisienne. Parmi les derniers développements, on retrouve un hôtel de gare en fin de parcours – l’ex Concorde St Lazare – qui a pris un coup de jeune sous l’impulsion de Hilton, un complexe hôtel et appartements de luxe Citadines Suites dans les murs de l’ancien hôtel Costes ou encore la réouverture, après rénovation, du Sofitel Paris Le Faubourg. Revisité par Didier Gomez en employant le vocabulaire de l’hôtel particulier avec des moulures et des fauteuils de style, l’hôtel relate aussi la nostalgie des années 50-60 avec ça et là des photos de mode. Le Paris rêvé des étrangers, sophistiqué et haute couture.

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