Les Groupements d’employeurs absorbent le bonus malus

Les groupements d’employeurs absorbent le bonus malus

 

Des pistes alternatives ont été proposées : jouer sur les délais de carence entre deux CDD, travailler sur les CDD d’usage (les extras), favoriser les groupements d’employeurs…

 

Les Groupements d'employeurs absorbent le Bonus malus

La tension monte sérieusement entre les syndicats et le patronat, censés boucler fin février la négociation sur l’épineuse réforme de l’assurance-chômage. Une réforme qui vise à encourager les chômeurs à retrouver un emploi, freiner la précarité et réaliser des économies conséquentes (entre 3 et 3,9 milliards d’euros sur trois ans).

Les organisations syndicales, qui défendent toujours le bonus-malus, n’ont pas fermé la porte

Lors de la huitième séance de négociation, qui s’est tenue mardi en fin de journée (22 janvier 2019), le patronat a tenté de convaincre les syndicats d’enterrer la mise en place d’un système de bonus-malus sur les cotisations patronales pour limiter le recours aux contrats courts. Pour se faire, il a présenté douze pistes alternatives à ce dispositif afin de «sécuriser l’accès à l’emploi» et améliorer la «gestion des parcours professionnels». Il propose notamment de jouer sur les délais de carence entre deux CDD, travailler sur les CDD d’usage (les extras), favoriser les groupements d’employeurs, accorder la priorité de réembauche en «contrat long» aux personnes multipliant les contrats courts ou encore promouvoir les CDI intérimaires

Les organisations syndicales, qui défendent toujours le bonus-malus, n’ont pas fermé la porte. La prochaine réunion est prévue le 31 janvier. De leur côté, les syndicats et le patronat du secteur du spectacle n’ont pas perdu de temps. Ils se sont accordés pour ne pas participer aux économies à l’assurance-chômage demandées par l’exécutif. Dans un compromis scellé lundi soir à l’unanimité, ils ont décidé de ne pas renégocier l’accord de 2016 qui leur impose 105 millions d’euros d’économies en année pleine. Ils se sont seulement engagés à ouvrir les discussions après une évaluation de cet accord à l’automne prochain.

Tout cela peut-il mener à un accord, sachant qu’il y a aussi dans la balance les pistes d’économies – le gouvernement veut réduire de 1 à 1,3 milliard par an les dépenses d’allocation ? Il faudra pour cela que les syndicats soient convaincus que les effets des propositions alternatives du patronat puissent les amener à lâcher le bonus-malus. En tout cas trois syndicats sur les cinq, puisque FO et la CGT ne voudront certainement pas manger leur chapeau. Il faudra aussi que le patronat accepte de proroger les deux sur-cotisations issues de la convention de 2017.

Les Groupements d'employeurs absorbent le Bonus malus

Le Figaro

 

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