L’Elysée a dépensé 50 000 euros pour un service de vaisselle

L’Elysée a dépensé 50 000 euros pour un service de vaisselle

Brigitte et Emmanuel Macron sur le perron du palais de l'Élysée le 15 septembre 2017

Emmanuel et Brigitte Macron ont commandé un nouveau service de vaisselle pour les dîners d’État auprès de la Manufacture de Sèvres. Un coup de neuf pour l’argenterie de l’Élysée, qui n’avait pas été renouvelée depuis l’ère Chirac.

 

Le couple Macron a définitivement pris ses marques à l’Élysée. Le président de la République et sa femme ont ainsi décidé de renouveler les services de vaisselle du palais présidentiel, révèle le Journal du Dimanche dans son édition du 10 juin.

Emmanuel et Brigitte Macron ont suivi les conseils de l’intendance afin de donner un coup de jeune à la vaisselle présidentielle. Il faut dire qu’elle n’avait pas été changée depuis Jacques et Bernadette Chirac et leur service baptisé « Constellation ». La facture sera prise en charge par la Manufacture de Sèvres et le ministère de la Culture. Selon le JDD, la majeure partie des 50 000 euros sera destinée à la rémunération des artistes.

Ils ont passé une commande auprès de la Manufacture de Sèvres, l’une des principales manufactures de porcelaine européennes qui fournit la vaisselle de l’Élysée depuis 1848, pour « 900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1 200 pièces », indique le JDD. Le prix ? 50 000 euros.

Le coût de la fabrication des pièces sera pris en charge par la Manufacture, pour un budget qui n’est pas connu, mais devrait être élevé. Le Canard Enchaîné évoque la somme de 400 euros par assiette, 500 pour les modèles les plus contemporains. On sait simplement que la rémunération des trente artistes ayant participé aux concours est de 50.000 euros.

L'Elysée a dépensé 50 000 euros pour un service de vaisselle

Assiette de porcelaine en cours de fabrication à la manufacture de Sèvres

Un service baptisé « Bleu Élysée »

La nouvelle vaisselle, dessinée par l’artiste Évariste Richer, s’appellera Bleu Élysée. Elle servira pour les grandes réceptions (230 à 270 couverts), données dans l’immense salle des fêtes de la Présidence. Le service comprendra, en tout, «900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1200 pièces», sur lesquelles figurera un «dessin en plan des bâtiments» de l’Élysée. «L’utilisation du bleu de Sèvres permet de redessiner les traits du bâti à la manière des “bleus” d’architectes», explique l’artiste, diplômé de l’École des Beaux-Arts de Grenoble et de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise.

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L’atelier de fabrication de porcelaine, fondé au XVIIIe siècle, est chargé de produire un nouveau jeu de 1200 assiettes pour la présidence de la République. Ceux actuellement utilisés pour les grands dîners d’État présenteraient des signes d’usure. Selon Le Canard Enchaîné, la facture s’élèverait à un demi-million d’euros.

Les invités des grands dîners d’État savent que l’art de la table est poussé à un très haut niveau au palais de l’Élysée. Mais ces dîners flirtent avec un classicisme qui n’est pas très macronien. Afin de donner un «coup de jeune» à l’allure de ces grands banquets, la présidence de la République a commandé un nouveau service de table d’exception, à la Manufacture nationale de Sèvres. Il remplacera les deux services actuellement utilisés, l’un commandé par René Coty, dit Capraire, et l’autre datant de Jacques Chirac, dit Constellation. Ces derniers, selon le service de l’Intendance et de l’Argenterie de l’Élysée, présentent des signes d’usure. «Ces grands services sortent peu et il y a en général peu de casse», affirme-t-on à l’Élysée.

 

Depuis 1848, la Manufacture de Sèvres œuvre pour le palais de l’Élysée. Elle a livré en 1872, un célèbre service aux oiseaux, dont les assiettes reprennent une forme créée par Duplessis au XVIIIe siècle. Tout en éditant des pièces patrimoniales, Sèvres invite également des artistes et des designers à créer des séries limitées, pour des collectionneurs, des institutions culturelles ou les palais de la République.

Georges Pompidou avait ainsi fait entrer un service restreint, dont un de forme «diane», avec des décors de Serge Poliakoff, de Yaacov Agam et d’Etienne Hajdu. En 2000, des artistes comme Philippe Favier, Geneviève Asse ou Pierre Alechinsky ont également dessiné des assiettes pour l’Élysée.

 

 

 

 

 

 

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