Le Management de Didier Deschamps appliqué à l’hôtellerie Restauration
Dans la réussite des bleus au mondial pour l’accession à la deuxième étoile ** (tiens tiens 🙂 ) la chance a une petite part dans cette réussite, mais c’est la méthode de management qui est en grande partie “responsable” de ce parcours gagnant. Adaptez cette stratégie à votre hôtel ou votre restaurant et, vous aussi, vous gagnerez des étoiles.
Les leçons de management de Didier Deschamps, champion du monde des coachs
Manager comme Deschamps dans un hôtel ou un restaurant c’est possible? S’il peut être une source d’inspiration pour un manager, tout n’est pas directement transposable dans la profession.
Peut-on appliquer les recettes du foot au CHR? Didier Deschamps ferait-il un bon manager? Si la Coupe du monde de football et le quotidien de la vie d’un hôtelier ou d’un restaurateur semble appartenir à deux univers bien différents, le rôle de manager est, dans le fond, le même. Il s’agit de gérer des humains afin d’en tirer le meilleur parti pour atteindre un objectif collectif.
Et en la matière, l’exemple de Didier Deschamps peut inspirer un manager . Evidemment tout n’est pas transposable tel quel dans le quotidien de la vie. Mais certaines idées peuvent néanmoins être empruntées et adaptées au cadre de votre établissement.
Surmonter les échecs par le travail
Le joueur Didier Deschamps n’était pas le plus brillant de sa génération. Mais énorme bosseur, il a su se rendre indispensable dans toutes les équipes où il a officié que ce soit à l’OM, à la Juventus de Turin et bien sûr en équipe de France où il a remporté les titres de champions du monde et d’Europe en 1998 et 2000. Et si le joueur meneur d’homme s’est naturellement reconverti en entraîneur à la fin de sa carrière, les débuts ont été très difficiles. Lors de sa première année d’entraîneur, son club Monaco termine quatorzième à trois points de la relégation. Il se brouille avec son attaquant vedette et son président l’annonce même partant, c’est-à-dire qu’il le menace de le virer. Mais Deschamps serre les dents, se remet au travail, écarte les joueurs réfractaires et compose avec les deux adjoints qu’on lui a forcé à prendre.
“Le leadership se construit, il n’est pas inné, résume Laurent Philibert, directeur pédagogique de Personnalité, une agence de conseil en communication des dirigeants dans Les Echos. On peut reconnaître un manager comme un leader car il a traversé des épreuves, des projets. […] Il imprime, il y a une incidence Deschamps sur les événements.”
Ne pas tout remettre en cause dans la défaite
“C’est dans les plus grandes victoires qu’on fait les plus grandes bêtises, assure Didier Deschamps dans un entretien à BeinSports. Le succès est euphorisant et fait perdre la réalité des chose.” Si le refrain de la défaite plus formatrice que la victoire est connu, Didier Deschamps estime en revanche que tout ne doit pas être jeté après la défaite. “On a tendance à remettre tout en cause dans la défaite, il faut savoir pourquoi c’est arrivé et surtout savoir s’adapter”, explique-t-il. L’entraîneur et le sélectionneur a connu des échecs en tant que sélectionneur avant le grand succès de ce dimanche. En 2014 avec une élimination frustrante en Coupe du monde contre l’Allemagne et surtout en 2016 en finale de son Euro en finale contre le Portugal. Mais à chaque fois, le sélectionneur n’a pas tout remis en question et s’est appuyé sur ce qui a fonctionné (en l’occurrence l’épine dorsale de son équipe, ses joueurs de l’axe) et, petit-à-petit, il reconstruit son équipe en y adjoignant de nouveaux talents.
Manager de façon paternaliste, sans cri mais fermement
Pas de cris, peu d’engueulade franche, beaucoup de contacts physiques avec ses joueurs. Un management par l’affect. C’est la méthode Deschamps qui n’hésite pas à en appeler certains par leur surnom pour créer cette proximité. C’est ce qu’on a pu constater dans le documentaire “”Les Bleus 2018: au cœur de l’épopée russe” sur TF1 sur les coulisses française de la Coupe du monde 2018. Même lorsqu’il recadre des joueurs comme Kylian MBappé après le match France-Australie, il a toujours un mot positif: “Je veux des joueurs qui fassent des courses à haute intensité et c’est toi Kylian qui en fait le moins: 3%. Pourtant, la vitesse c’est ta qualité…”
Un reproche mais on termine sur un compliment qui remotive. “Je peux monter le ton mais je le fais de moins en moins, il n’y a pas besoin, assure le sélectionneur français sur Bein Sports. J’appuie sur certains mots et je peux répéter certains aussi.” Résultat: après sa réprimande, MBappé a multiplié les courses jusqu’à la fin de la compétition dont un sprint, dans le match contre l’Argentine, mesuré à plus de 32 km/h qui a fait le tour du monde.
Adieu Benzema et Rabiot, avec leurs égos à la con, la cohésion s’est faite autour d’un groupe, attaquant et défenseurs, titulaires ou remplaçants, le collectif à été gagnant gagnant.
La réussite d’un restaurant ne doit pas être attribuée au seul Patron, Manager ou Chef de Cuisine. C’est avant tout le travail de tous, de la cuisine au Plongeur, en passant par la salle et l’accueil (serveurs, maitre d’hotel, hotesse).
Pour un hôtel le directeur ne gagnera pas sans une équipe de réception compétente et soudée, un service de réservation attentif, des femmes de chambres discrètes et honnêtes , un service petit déjeuner organisé.
Ne pas omettre les remerciements envers les membres de vos équipes pour leur investissement quand une bonne nouvelle arrive (avis tripadvisor, courrier client positif, référencement dans un guide ou une revue, bons chiffres, taux d’occupation ou Revpar en hausse, etc…).
Le but étant de désamorcer certaines situations conflictuelles, et améliorer le dialogue entre la salle et la cuisine, la réception et les étages.
L’importance de la rémunération
En effet, il ne faut pas négliger l’importance du salaire. L’employeur doit trouver un équilibre raisonnable afin d’éviter de proposer un salaire trop dissuasif pour le candidat.
Il doit également éviter de proposer une somme beaucoup trop élevée car le candidat pourrait y voir une volonté beaucoup trop forte et douteuse de l’attirer dans son entreprise.
Une hausse de rémunération est généralement utilisée pour justifier des performances de l’employé ou de la croissance de la société dans laquelle il évolue. Prévenir de la possibilité de gagner un bonus financier est également un bon moyen de motiver les équipes de travail dans les missions qu’elles ont à accomplir, et d’attirer un candidat dans son entreprise.
En hôtellerie, pourquoi ne pas intéresser les réceptionnistes au prix moyen chambres et (ou) au taux d’occupation de l’hôtel. La motivation de vos salariés en serait décuplée.
En restauration, le prix moyen couvert, ou la vente d’alcool peut être la aussi un élément d’intéressement à la vie et au chiffres de l’entreprise, par le salarié.
Ne pas oublier la vie privée du candidat
Parfois, postuler pour un nouveau travail peut engendrer un déménagement. Si le candidat a une famille, celle-ci subira obligatoirement ce changement et devra également s’y plier.
L’employeur doit donc convaincre le candidat en mettant en avant les avantagesqu’il percevra en effectuant un changement de localisation dans le cadre de sa prise de poste.
Il peut par exemple valoriser la région, ou l’aider dans sa démarche en le conseillant pour trouver un logement par exemple.
En montrant qu’il prend soin de son personnel et qu’il se préoccupe de leur bien-être, l’employeur créera un lien entre lui et son candidat. Une relation qui peut totalement aiguiller le candidat lors de son choix concernant l’entreprise qu’il souhaite intégrer.
L’ensemble de ces éléments permettent de convaincre un candidat mais ne doivent pas être mis en application à la fin du processus de recrutement, mais bien dès son début.
Au fur et à mesure de(s) l’entretien(s), l’employeur va pouvoir évaluer si le candidat est, ou non, en adéquation avec la culture de l’entreprise et qu’il a, ou non, les compétences nécessaires pour occuper le poste à pourvoir.
Si tel est le cas, il pourra alors appuyer d’autant plus sur ces éléments afin de donner envie au candidat d’intégrer son entreprise. Pour convaincre un candidat, l’employeur devra s’appuyer sur les éléments perceptibles dans l’entretien et sur lesquels il peut rebondir en mettant en avant la promesse de répondre à ses aspirations et ses motivations.
Cependant attention, il est très bien de déployer cette méthode lors de l’entretien, mais il est d’autant plus important de faire perdurer ces éléments, ainsi que la relation créée entre le candidat et l’employeur, une fois qu’il aura pourvu le poste dans votre entreprise 🙂
Devant la pénurie de salariés et de compétences, sur l’ensemble de l’économie Française, la profession doit trouver des pistes pour trouver des profils qualifiés. Les migrants sont sans doute d’accord pour intégrer les métiers du Chr, mais à quels coût de formation (langue, métier, hygiène).
Toutes et tous (ou presque) savons ce que coute un recrutement raté, ou le turn over http://www.ge-rh.expert/cout-dune-embauche-ratee/.
Enfin pour ceux qui suivent le secteur sur les réseaux sociaux, les débats que l’on trouve sur des groupes Facebook comme Emploi Hotellerie et Restauration montrent que les salariés sont en tension (eux aussi), à la recherche de considération pour le travail et les heures qu’ils fournissent (ou subissent) dans ce métier, l’espoir d’un salaire plus adapté par rapport à cet investissement personnel pour être ou rester dans ce métier ( combien on jeté l’éponge après formation à cause du salaire). Il est temps que les professionnels se mettent autour de la table, l’Umih ne doit pas oublier d’inviter de vrais représentant des salariés autour de cette table, et nous en connaissons quelques uns, disponible pour cela.
Il ne faut pas que les patrons et les salariés se combattent, mais qu’ils collaborent afin que tous soient gagnant gagnant.
Responsabiliser les jeunes éléments prometteurs
Peu importe l’âge pourvu qu’il y ait le talent. En arrivant en Russie, Didier Deschamps était à la tête de la cinquième équipe la plus jeune du tournoi (26 ans de moyenne d’âge pour les 23 bleus) et surtout de la plus jeune équipe de France dans un tournoi depuis vingt ans. Beaucoup de jeunes talents qui ne sont pas cantonnés au rôle de remplaçant. En témoigne les titularisations dès le début de la compétition du latéral Benjamin Pavard (22 ans) et de l’ailier Kylian MBappé (19 ans). Des joueurs qui n’ont pas craqué sous la pression et qui ont été des éléments clés de la victoire finale. Le premier en marquant le plus beau but du tournoi et le second en étant élu meilleur jeune joueur de la compétition. Difficile dans l’entreprise de promouvoir un jeune à la place d’un élément expérimenté. Mais donner plus de responsabilités à de jeunes éléments brillants peut être une stratégie payante.
Dans votre établissement, il faut savoir créer un climat de confiance entre les anciens qui connaissent les us et coutumes d’un établissement et les nouveaux qui arrivent avec des techniques nouvelles et des compétences complémentaires qui peuvent parfois bousculer les codes et changer les habitudes.
Sortez les profils de leur poste respectif pour les immerger une journée dans un autre service. Cela aura pour effet de mieux comprendre la problématique des autres métiers, et de participer au renforcement de la cohésion de vos équipes.