Hôtellerie-restauration : le patronat propose une nouvelle grille des salaires avec « une augmentation moyenne de 16 % »
Cette grille sera soumise à la signature des organisations syndicales de salariés à partir de lundi et jusqu’au 17 janvier 2022.
Cette grille, validée par tout le collège patronal, sera soumise à la signature des organisations syndicales de salariés à partir de lundi et jusqu’au 17 janvier 2022. Elle assure « une rémunération minimum supérieure de 5 % au smic dès le premier niveau de la grille », selon les représentants des employeurs, qui parlent d’un « effort historique ».
« On est bien loin du compte, l’attractivité des métiers de ce secteur exige un investissement important, tant le retard accumulé en matière de rémunération est important », a pourtant déploré la CGT (premier syndicat de la branche) dans un communiqué.
« On ne peut pas donner plus dans un contexte sanitaire qui se durcit, avec des entreprises encore très fragiles, pas sorties du tunnel : il faut savoir arrêter une négociation, on a fait le maximum », a déclaré Thierry Grégoire, le négociateur de l’UMIH.
« Une triste parodie »
« La grille va commencer à 11,01 euros, contre 10,57 euros, au 1er janvier [2022], a déploré Nabil Azzouz, le négociateur de FO (troisième organisation de la branche). Cela représente seulement 4 % d’augmentation pour le premier niveau, en sachant que 80 % des effectifs se retrouvent dans les deux premiers niveaux. »
Les organisations patronales affirment avoir proposé un « calendrier social pour le premier semestre 2022, afin de continuer la discussion portant sur l’attractivité de la branche ». « Le patronat a refusé de s’engager sur son contenu, alors on a demandé au ministère d’y intégrer officiellement le 13e mois, la rémunération des coupures et la majoration du dimanche », a ajouté M. Azzouz.
« Après quinze années de dialogue social inconsistant, cette négociation est une triste parodie destinée à cautionner les milliards d’euros d’aides publiques qui tiennent le secteur sous perfusion depuis deux ans », estime enfin la CGT.