Hôtellerie : Deret va frapper fort

Au total, dans l’agglomération, la moitié des chambres ACCOR et six des 13 enseignes de ce géant de l’hôtellerie appartiennent à la filiale de Deret.

Hôtellerie : Deret va frapper fort

 

Le groupe Deret est bien connu dans l’Orléanais pour ses activités de logisticien. Mais il est également un acteur de premier ordre dans l’hôtellerie locale, avec sa filiale Caphotel. Un domaine en plein développement pour cette société, qui est aujourd’hui la première franchisée ACCOR de la région…

Hôtellerie : Deret va frapper fort

Quel rapport entre la logistique et l’hôtellerie ? Au premier abord, il n’y en a pas. Sauf pour les Deret, qui ont eu l’idée de construire un premier Etap Hôtel en 1997, à Saran. Cap 117 – qui sera baptisé Cap Hôtel en 2015 – était né. « À l’époque, l’entreprise Deret possédait des terres et il y avait un manque d’hôtellerie économique pour les chauffeurs routiers. La logique de départ a été de développer l’offre autour des axes autoroutiers », racontent Jean-Louis Perrin, directeur des exploitations de Caphotel et Asmaa Deret, la gérante de Caphotel.

OLIVET POUR RACINES
Pour rester dans cette logique, en plus des franchises ACCOR, Caphotel va également ouvrir des restaurants Courtepaille en région Centre – mais pas seulement – tout au long de l’axer routier Bordeaux / Dunkerque. De quoi parvenir à 530 chambres et à un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Le nombre de chambres passera à 1 328 en 2013, pour un chiffre d’affaires atteignant en 2015 les 27 millions d’euros. Une stratégie qui fait aujourd’hui de Caphotel le premier franchisé ACCOR de l’agglomération d’Orléans, et l’un des plus importants au niveau national. L’empreinte laissée par cette filiale de Deret sur l’Orléanais n’est pas étonnante, car « Lucien Deret est originaire d’Olivet » ajoute Asmaa Deret. Au total, dans l’agglomération, la moitié des chambres ACCOR et six des 13 enseignes de ce géant de l’hôtellerie appartiennent à la filiale de Deret.

UNE VOLONTÉ « D’ANCRAGE RÉGIONAL »
Le développement de Caphotel passe aussi par un très fort investissement. Comme l’hôtel Mercure qui a fait peau neuve après son rachat, le Novotel de Saint-Jean-de-Braye et celui d’Amiens vont connaître un sérieux lifting en 2016, pour un montant total de 5,2 millions d’euros. Idem pour l’Ibis budget de Meung-sur-Loire, pour une somme de 500 000 €. Cet investissement global va donner naissance à un nouveau concept au Novotel de Saint-Jean-de-Braye avec les « N Room », des chambres modernes mais affichant un « ancrage régional ». Une première en France dans le réseau ACCOR. « Nous souhaitons mettre ici en avant la Cosmetic Valley et sommes en contact avec les marques de cosmétique qui y sont produites. Nous aurons également un « Gourmet bar », avec une offre de restauration à toute heure, proposant des produits frais et autour d’une thématique trattoria », explique Asmaa Deret.

GROS INVESTISSEMENTS EN VUE
Les chantiers pour 2016 ne s’arrêtent pas là. En effet, Caphotel ouvre un restaurant Courtepaille à Blois en juin prochain. Une construction chiffrée à 2 millions d’euros. Désormais, la stratégie est claire pour Asmaa Deret et ses équipes : rénover l’ensemble du parc hôtelier (16 hôtels) d’ici 2018, soit un investissement de 15 millions d’euros. « Nous sommes un groupe indépendant, tout est porté par le groupe avec un apport bancaire », insiste Asmaa Deret, qui a désormais les yeux tournés, à l’avenir, vers l’acquisition ou la restauration d’hôtels 3 ou 4 étoiles. Une volonté de diversifier le parc hôtelier, pourquoi pas du côté de la région parisienne… « C’est la répartition du risque. En période difficile, les entreprises demandent par exemple à leurs collaborateurs de changer de gamme pour leur hôtel. On passe du quatre au trois étoiles », ajoute Jean-Louis Perrin. Enfin dernier challenge parallèle à la rénovation : les restaurants des différents hôtels devront, comme le Mercure d’Orléans – qui figure d’ailleurs dans l’édition 2016 du Guide Michelin – partir à la conquête du titre de « maître restaurateur ».

L’Hebdo d’Orléans

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