Le gouvernement a fait de la lutte contre les dérives de l’intérim médical une priorité d’action. Tous les acteurs, à commencer par les agences régionales de santé (ARS) et les hôpitaux publics, sont mobilisés pour mettre en œuvre dans les meilleures conditions la loi encadrant la rémunération de l’intérim, tout en maintenant la continuité et la permanence des soins dans les territoires. Cette réforme, soutenue par l’ensemble des fédérations d’établissements publics et privés de santé, permettra de préserver le bon fonctionnement des services hospitaliers.

Dans un contexte de démographie médicale en tension dans certains territoires et pour certaines spécialités, le recours à l’intérim médical s’était développé dans des conditions dérégulées, se traduisant par des rémunérations qui excédaient régulièrement les plafonds tarifaires applicables.
Plusieurs rapports parlementaires ayant dénoncé ces dérives (rapport Véran en 2013, rapport Millon en 2021), la loi du 26 janvier 2016 a donc introduit le principe d’un encadrement des tarifs de l’intérim médical, suivie de la loi du 26 avril 2021 (dite loi « Rist ») qui a doté les acteurs des moyens de contrôler son application dans les hôpitaux publics. Ainsi, les rémunérations des médecins intérimaires font l’objet d’une réglementation précise, qui les fixe désormais à 1 390 € brut pour 24 heures.