A la rentrée de septembre, le ténor de la restauration collective et du multiservices va ouvrir son CFA pour les cuisiniers, pâtissiers, chefs gérants et chefs de secteurs.
C’est une belle façon d’affirmer son engagement en faveur de l’éducation et de la montée en compétences de ses collaborateurs… Alors que l’entreprise recrute 10000 personnes par an, « nous avons choisi de mettre un accent très fort sur l’apprentissage », souligne Aurélie Dubourg, directrice du développement RH chez Elior Group. Un axe impulsé, entre autres, par la pyramide des âges, « nos collaborateurs ont en moyenne 47-48 ans ». Grâce à l’apprentissage, Elior va partir des besoins du terrain pour créer son vivier de compétences, former une nouvelle génération de collaborateurs, d’emblée familiarisés avec l’entreprise, et permettre simultanément au personnel actuel de transmettre son savoir-faire. « C’est un échange très important », estime-t-elle.
Un an après la mise en oeuvre du CFA de Derichebourg Multiservices (l’entité acquise par Elior en échange d’émissions d’actions au profit du groupe Derichebourg), c’est l’activité restauration qui se lance ainsi à son tour dans l’opération, « pour former des profils très opérationnels », à partir de septembre 2024. Soit 9 classes de cuisiniers -6 en Ile-de-France, une à Marseille, une à Toulouse et une en Nouvelle-Aquitaine- et 1 classe de pâtissiers, en Ile de France également, chacune comptant 10/14 alternants ; un chiffre forcément moins élevé que pour les 2 classes dédiées aux chefs gérants et à la classe de chef de secteur, qui chacune accueilleront en Ile de France plutôt 18/20 alternants, et, en fonction des besoins en région, pourront organiser une partie en distanciel.
Elior est en train de finaliser les partenariats avec les écoles qui vont abriter les étudiants, choisis « en fonction de leur envie et de leur capacité à se projeter avec nous, pas de leur CV ». Au terme d’un an de formation, ils auront un titre d’un niveau CAP professionnel. Les plateaux techniques de ces partenaires ne devront pas être trop éloignés « ni de nos sites ni des jeunes qui nous intéressent… C’est un enjeu de proximité pour créer une véritable dynamique de l’emploi. Nous devons attirer les nouveaux talents, et la force d’un métier de service comme la restauration, c’est le très bon fonctionnement de l’ascenseur social ; à nous ensuite de bien accompagner les salariés avec un parcours très structuré et structurant pour grimper les échelons dans l’entreprise ». En attendant, pour faire connaître le CFA, Elior est en train de travailler sur des campagnes de communication sur les réseaux sociaux, Tik Tok et Instagram notamment, prévues pour avril.
