Les protagonistes espéraient un closing dans le courant du 1er semestre 2020. Le deal entre le vendeur, l’investisseur américain Värdo Partners, et l’acquéreur, Covivio, via sa filiale Covivio Hotels (détenu à 43, 3 %) a finalement débouché sur les signatures début septembre. Au prix initialement annoncé de 573 millions d’euros (248 M€ en Part du Groupe), incluant 86 millions de travaux.
Le portefeuille acquis comprend 8 hôtels 5 étoiles totalisant 1 115 chambres. Tous situés dans des destinations touristiques européennes majeures, à Rome, Florence,Venise, Prague, Budapest ou encore Nice. Les plus emblématiques : le Palazzo Naiadi à Rome, le Carlo IV à Prague, l’hôtel Plaza à Nice ou encore le NY Palace à Budapest.
Le groupe NH Hotel exploitera ses hôtels à travers des baux long terme triple net (à l’exception de Nice). Avec un loyer variable incluant un minimum garanti, faisant ressortir un rendement minimum de 4,7%. L’accord porte sur une durée initiale de 15 ans fermes. Extensible à 30 ans à la demande de NH Hotel Group.
Un patrimoine hôtelier de 6,8 milliards d’euros
Six hôtels, actuellement ouverts, feront l’objet de travaux liés au changement d’enseigne pour environ 30 millions d’euros. Les hôtels de Florence et Nice, en cours de rénovation (environ 56 M€ de capex prévus), réouvriront respectivement d’ici la fin 2020 et au deuxième semestre 2021.
Avec cette acquisition, Covivio conforte son statut de leader européen du marché immobilier hôtelier, avec un patrimoine de 6,8 milliards d’euros (2,6 milliards parts du groupe) situé dans le centre-ville des grandes destinations touristiques européennes. Près de 20 grands opérateurs hôteliers leaders sur leurs marchés travaillent avec Covivio. lls représentant une trentaine de marques réparties sur 12 pays en Europe. Parmi eux, Accor et B&B.
Covivio a affiché au premier semestre des résultats solides mais en retrait. Avec un patrimoine de 25 milliards d’euros, en croissance +de 8% (1,2 milliards d’euros) et de + 1 % à périmètre constant. Malgré la baisse de – 3,1 % sur les hôtels.
Quant à ses revenus locatifs, il atteignaient 302 millions d’euros, en baisse de 7,5 % à périmètre constant. Par segment, ils affichaient une croissance de +1,9 % à en bureaux et résidentiel. Mais une baisse de – 51% sur les hôtels. Leur activité « a été directement impactée par une crise sans précédent», soulignait Christophe Kullmann, directeur général de Covivio.
Quant à son bénéfice récurrent (EPRA Earning), indicateur de référence du secteur (1), ils reculaient de 12,4% à 192 millions d’euros. L’EPRA Earning de sa filiale Covivio Hotels chutait même de 68,1 % à 32,3 millions d’euros.
(1) EPRA Earnings : L’indicateur EPRA Earnings est une mesure de la performance opérationnelle d’une société foncière. Il ne prend pas en compte les évolutions de juste valeur et l’impact des cessions d’actifs. Ainsi que d’autres éléments considérés comme ne faisant pas partie de l’activité récurrente d’une société foncière. (source Képierre)