Air France : AccorHotels jette l’éponge

Air France : AccorHotels jette l’éponge

L’intersyndicale représentant tous les corps de métier de la compagnie aérienne Air France agite la menace de nouvelles grèves en septembre si aucun accord n’est trouvé sur les salaires. Et ce avec ou sans nouveau PDG. Air France est devenue une compagnie dont plus personne ne veut grâce aux syndicats, et ce malgré le salaire des pilotes les plus élevées au monde. 

Si le groupe hôtelier réfléchissait à une prise de participation minoritaire dans Air France-KLM il considère que « les conditions nécessaires ne sont pas réunies « . Il a donc préféré abandonner son projet.

AccorHotels et Air France, c’est désormais de l’histoire ancienne. Le géant hôtelier a annoncé jeudi qu’il renonçait à son projet de prise de participation minoritaire dans la compagnie aérienne, jugeant que les conditions ne sont pas réunies.

Rappelons que le 3 juin dernier, dans le cadre de sa stratégie visant à enrichir sa gamme de services dans l’univers du voyage, le groupe dirigé par Sébastien Bazin avait indiqué mener des réflexions sur la mise en place d’une alliance avec Air France-KLM. Quelques semaines auparavant, AccorHotels avait cédé 57,8% du capital d’AccorInvest, ce qui avait permis au groupe hôtelier d’empocher un apport de liquidités brut de 4,6 milliards d’euros.

Des liquidités providentielles

« Ces réflexions (de prise de participation, Ndlr) incluaient l’éventualité d’une prise de participation minoritaire au capital d’Air France-KLM, aux côtés de co-investisseurs français et européens », a détaillé AccorHotels dans un récent communiqué, à l’occasion de ses résultats semestriels.

Trois options avaient été envisagées : un rachat total de la participation de l’Etat par AccorHotels, soit 14%, un rachat partiel, ou bien un “swap” dans lequel l’Etat recevrait des actions d’AccorHotels en échange de ses titres Air France-KLM.

Air France toujours dans le flou

Mais le groupe considère « que les conditions nécessaires pour une prise de participation minoritaire dans Air France-KLM ne sont pas réunies », et a décidé de ne pas poursuivre l’étude de ce projet , même s’il « reste convaincu du fort potentiel de création de valeur d’une association renforcée entre hôteliers et partenaires aériens ».

Ce renoncement intervient au moment où Air France-KLM est en quête d’une nouvelle direction depuis le départ le 4 mai de son PDG Jean-Marc Janaillac après le rejet par le personnel d’un accord salarial. La compagnie est actuellement dirigée par une présidente non exécutive, Anne-Marie Couderc, qui a pour principale tâche de recruter une nouvelle direction.

 

L’EchoTouristique 

 

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