Adrien Gloaguen, de l’hôtel au camping

Adrien Gloaguen, de l’hôtel au camping

 

L’homme d’affaires, qui vient de signer pour un établissement à Paris et en ouvrira un à Londres en février, se passionne pour un autre type d’hébergement : un concept de campement à l’ancienne qu’il souhaite autonome en eau et en électricité.

 

Adrien Gloaguen, de l’hôtel au camping

Adrien Gloaguen est arrivé à l’hôtellerie au hasard d’un job d’été dans une auberge de jeunesse anglaise, séduit par l’ambiance cool, les soirées à boire des coups et discuter voyages avec le staff et les clients, souvent du même âge que lui. Après ses études de commerce, il s’est cependant tourné vers un style d’hébergement plus classique, un petit hôtel de quartier qu’il reprend en 2008. Il n’a que 25 ans.

Depuis l’ouverture de son deuxième lieu, où il donnait carte blanche à l’architecte d’intérieur Dorothée Meilichzon afin qu’elle en affirme l’identité, le jeune hôtelier s’est pris de passion pour la décoration. Et choisit désormais pour chacun de ses établissements — des trois- ou quatre-étoiles, avec en général une quarantaine de chambres — un parti pris stylistique spécifique et unique. Le plus appuyé étant à ce jour celui de l’Hôtel Les Deux Gares, confié à l’Anglais Luke Edward Hall, artiste et designer excentrique peu amateur de murs et de plafonds blancs.

L’entrepreneur recherche activement dans les Landes, en Haute-Ariège, ou vers Cahors, un terrain pour « poser », en construisant le moins possible, son premier concept de campement à l’ancienne.

Ces jours-ci, Adrien Gloaguen vient de signer pour un hôtel dans le quartier de Château-d’Eau, a des vues sur deux autres affaires également à Paris, et ouvrira en février à Londres l’Hôtel Bellevue : 60 chambres avec bar, salle de sport, déco british-cosy-classique signée Fabrizio Casiraghi (l’Hôtel La Ponche, à Saint-Tropez). Il se passionne pour un autre type d’hébergement : « Un projet de camping, quelque chose d’un peu sauvage, une quinzaine de tentes éparpillées en pleine nature, un feu de camp, des festins, des musiciens, un ciné en plein air sur une toile tendue, des gens pour te raconter les étoiles, la faune, la flore… »

Pour l’heure, l’entrepreneur recherche activement dans les Landes, en Haute-Ariège, ou vers Cahors, un terrain pour « poser », en construisant le moins possible, son premier concept de campement à l’ancienne, qu’il souhaite autonome en eau et en électricité. Des tentes jusqu’aux lampes de poche, les ateliers Saint-Lazare (anciennement studio be-poles) vont tout dessiner de ce premier Bonfire (« feu de joie » en anglais), avec une esthétique que l’on pressent minutieusement tradi-rustique-chic. Adrien Gloaguen imagine implanter en France un réseau d’environ 7 ou 8 camps, chacun avec sa singularité. « Ce qui me plaît, c’est d’aller voir autre chose que l’hôtel classique. Le camping, c’est très enrichissant, on discute avec les élus, les communes, l’ONF, les parcs régionaux… on a d’autres problématiques. »

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