À la chasse aux employés dans les restos et les bars

À la chasse aux employés dans les restos et les bars

“Si ça continue, les cuisiniers vont faire un salaire d’ingénieur», dit un restaurateur”

 

La chasse aux employés est ouverte dans les restaurants et les bars de Montréal, au point où certains propriétaires se lancent dans la surenchère des salaires pour attirer ou retenir le personnel qualifié. Ne nous y trompons pas, cette situation Québécoise pourrait arriver chez  nous des la réouverture des Bar ets des Restaurants

 

GEN - DOSSIER RESTAURANTS
PHOTO MARTIN ALARIEHapi Sandhu, Goppy Sandhu et Fidel Vasquez, du restaurant India Rosa, sur l’Avenue du Mont-Royal, à Montréal

Les offres d’emplois de serveurs, de barmans et de cuisiniers pullulent sur les réseaux et les sites de petites annonces. Depuis quelques jours, les restaurateurs et les tenanciers de bar font tout pour s’arracher les meilleurs candidats et se préparer à leur réouverture probable dans la métropole.

« On a surtout un problème de cuisiniers. Il y a beaucoup de surenchère dans les salaires en ce moment et tout le monde veut les meilleurs. Si ça continue, ils vont faire un salaire d’ingénieur. C’est incroyable », lance Hapi Sandhu, copropriétaire du India Rosa sur Le Plateau-Mont-Royal.

Les copropriétaires du restaurant India Rosa

MARTIN ALARIE – JOURNAL DE MONTRÉAL
Les copropriétaires du restaurant India Rosa

Selon lui, un salaire de 18 $ de l’heure était raisonnable pour un cuisinier en 2020.

M. Sandhu mentionne que les jeunes demandent désormais près de 22 $ de l’heure lorsqu’ils commencent en cuisine. Pour la saison estivale, son établissement compte embaucher une vingtaine de personnes supplémentaires en salle et derrière les fourneaux.

Pas le choix avec la PCU

Constat similaire au restaurant Nora Gray, qui cherche toujours à pourvoir huit postes de cuisinier et d’employé sur le plancher pour l’été.

« Durant la pandémie, on a dû faire une surenchère sur tous les salaires pour garder nos employés actifs. On n’avait pas le choix avec la PCU, avoue la directrice des opérations de l’établissement, Marie-Christine Charron. Est-ce qu’on va faire de la surenchère pour les prochaines embauches ? On ne sait pas pour le moment. »

Le copropriétaire du Super Qualité Guillaume Lozeau se dit surpris par toutes les annonces d’offres d’emploi en restauration publiées au cours du week-end.

Les copropriétaires du restaurant Le Super Qualité

MARTIN ALARIE – JOURNAL DE MONTRÉAL
Les copropriétaires du restaurant Le Super Qualité

« C’est un peu un timing qui est une coïncidence, explique Guillaume Lozeau. C’est arrivé en même temps que tout le monde qu’on a publié nos offres nous aussi. On cherche une dizaine de personnes, dont un gérant, un sous-chef, des gens au service. Il nous manque encore pas mal de monde, mais on a reçu de bonnes candidatures. »

80 000 emplois perdus

Selon l’Association Restauration Québec (ARQ), l’embauche de main-d’œuvre sera le plus grand défi des restaurateurs en 2021.

« Juste pour la restauration, c’est environ 80 000 personnes qui ont perdu leur emploi en 2020 au Québec, indique le vice-président aux affaires corporatives et gouvernementales à l’ARQ, François Meunier. Des gens se sont requalifiés dans d’autres domaines et il va y avoir pénurie de main-d’œuvre pour nous. »

Source Le Journal de Montréal

 

 

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