Un restaurant licencie ses robot-serveurs pour maladresse

Un restaurant licencie ses robot-serveurs pour maladresse

 

Un restaurant de Canton, au sud de la Chine, a annoncé avoir licencié ses robots serveurs pour cause de dysfonctionnements et de maladresses répétitives.

 

 

Un restaurant licencie ses robot-serveurs pour maladresse

Les exemples d’établissements de restauration qui emploient des robots en Chine se multiplient de jour en jour. Pourtant la main d’oeuvre disponible n’est pas ce qui manque dans un pays de plus d’un milliard d’habitants et où les restaurants, aussi petits soient-ils comptent bien souvent une dizaine de serveurs !

A Ningbo, le patron d’un restaurant a acquis deux robots pour 120 000 yuans, soit 8 000€ pièce. A Shanghai, c’est un restaurant de ramens japonais qui a commencé à expérimenter le service automatisé fin 2015. D’après les sources chinoises, plus d’une douzaine de restaurants auraient ainsi fait l’acquisition de robots de service en 2015. En plus de faire office de bête de foire et d’attirer la clientèle, les robots se sont avérés beaucoup plus efficaces et économiques. Surtout dans ce fameux restaurant de ramens, dans lequel un duo de robots de type Cui est capable de préparer un bol de nouilles en seulement 90 secondes.

A Changsha, dans le centre du pays, le restaurant Moli Robot a mis les petits plats dans les grands en employant un robot d’accueil, deux robots de préparation de nouilles et quatre robots-serveurs. Selon son manager, chaque robot lui a coûté 6500 euros, l’équivalent d’un salaire annuel de serveur, ce qui lui a permis de rentabiliser ses achats en un an seulement.

Un restaurant licencie ses robot-serveurs pour maladresse

Mais à Canton, l’avenir ne semble pas aussi radieux pour les machines de services. D’après le Quotidien du Peuple, sur les trois restaurants qui employaient des robots-serveurs, deux ont fermé. Et le troisième vient de licencier ses robots. Dans cet établissement de la chaîne Heweilai, les clients avaient afflué lorsqu’il avait embauché ses premiers robots-serveurs l’an dernier. Ce qui ne l’a pas empêché de renvoyer ses employés électroniques.

Et pour cause, selon un responsable du restaurant, les robots ne parvenaient pas à manier convenablement les assiettes et bols, ils avaient souvent des défaillances techniques, et devaient suivre un itinéraire prédéfini et fixe qui finissait inévitablement en bousculade. Pire, selon des clients, les robots n’étaient même pas capables de servir de l’eau ou de déposer les plats sur la table.

D’après un responsable d’un des restaurants ayant fermé, les robots n’étaient utiles qu’en cas de gros turnovers. Les robots ne se révélaient véritablement efficaces que pour attirer les clients. En ce qui concerne le service, les résultats ne semblaient pas au rendez-vous. Les difficultés liées à l’environnement des restaurants sont nombreuses et les robots doivent composer avec les passages étroits, les alléees et venues des serveurs, les interpellations des clients…

Mais l’avenir de la robotique chinoise n’est pas noire, loin de là, selon le secrétaire de l’Alliance Internationale pour l’industrie des équipements intelligents et robotiques, la Chine comptera plus de 400 000 robots sur son territoire dès 2020, et devrait devenir à terme le premier marché au monde en la matière.

 

 

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