Le patron des restaurants “Chez Clément” en prison
Le patron de “Chez Clément” se voie notamment reprocher un transfert injustifié de 15 millions d’euros des comptes de la chaîne aux huit restaurants parisiens et 3,4 millions d’euros de rémunérations “indues”.
Chez clément Saint Michel
Le patron de “Chez Clément” se voit notamment reprocher un transfert injustifié de 15 millions d’euros des comptes de la chaîne aux huit restaurants parisiens et 3,4 millions d’euros de rémunérations “indues”. – Wikimedia
Stanislas Dewynter a été mis en examen en novembre puis écroué, en raison de soupçons de malversations financières au détriment de plusieurs de ses sociétés.
Le patron et premier actionnaire de la chaîne de restaurants “Chez Clément”, Stanislas Dewynter, a été mis en examen et écroué, en raison de soupçons de malversations financières, a-t-on appris ce lundi.
L’homme d’affaires âgé de 36 ans a été mis en examen le 18 novembre dernier en raison d’escroquerie, d’abus de biens sociaux, de banqueroute par détournement d’actifs et tenue de comptes incomplète ou irrégulière ainsi que de blanchiment aggravé.
Enquête ouverte au printemps 2016
Ce sont des plaintes de la part d’investisseurs et un signalement de l’administrateur judiciaire de plusieurs sociétés à son compte qui avaient conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une enquête au printemps 2016.
Les enquêteurs soupçonnent notamment l’entrepreneur d’avoir floué des investisseurs et obligataires dans le cadre de son rachat de “Chez Clément” en 2012 et d’avoir pioché dans les comptes de plusieurs de ses sociétés pour en favoriser d’autres.
3,4 millions d’euros de rémunérations “indues”
Il lui est notamment reproché un transfert injustifié de 15 millions d’euros des comptes de la chaîne aux huit restaurants parisiens et le détournement d’espèces des caisses des établissements, vers SDW – sa holding qui chapeaute la chaîne – et Financière SD, autre holding spécialisée dans la restauration.
Stanislas Dewynter aurait par ailleurs transféré des sommes vers ses comptes personnels et se serait versé des rémunérations “indues” à hauteur de 3,4 millions d’euros entre 2012 et 2014, au détriment de SDW.
Devant les enquêteurs, l’entrepreneur, qui a depuis quitté ses fonctions, a reconnu une comptabilité désorganisée mais nié tout abus de bien social.
Interdiction de gérer des sociétés
Le juge des libertés et de la détention l’avait placé sous contrôle judiciaire à l’issue de sa mise en examen avec, notamment, interdiction de gérer des sociétés. Mais le parquet avait fait appel et, le 29 novembre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a finalement ordonné son incarcération.
Selon une source judiciaire, Stanislas Dewynter était toujours en prison ce lundi.
