L’Hôtel des 2 Chats

L’Hôtel des 2 Chats

 

Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

 

En nous dirigeant vers ce lieu (situé entre deux spots) nous n’avions aucun espoir de pouvoir le visiter, et ce à cause de deux facteurs : 1) le lieu a fermé à la fin des années quatre-vingt dix, et 2) il est situé en pleine ville. Il sera donc soit détruit, soit réhabilité. Mais bon, qui sait, la chance peut nous sourire ? C’est avec un minuscule espoir que nous nous empruntons le chemin pavé menant à l’édifice…

Arrivés dans la cour de l’hôtel, surprise : le lieu semble bel et bien abandonné. Vitres brisées, peinture qui s’écaille de partout, silence absolu… Deux poubelles récemment vidées trônent devant l’entrée. Elles appartiennent aux occupants de la maison mitoyenne de l’hôtel. Si nous parvenons à entrer dans l’hôtel il faudra faire le moins de bruit possible, on ne sait jamais.

Ce magnifique escalier ci-dessus est fascinant. Un arbuste a poussé dedans, nous empêchant de monter, c’est assez poétique. Le bois est tellement humide qu’il pourrait céder sous nos pas. Un court instant, il me rappelle vaguement le restaurant «abandonné» des Goonies.

Après avoir réussi à entrer d’une façon très simple, nous nous trouvons dans un lieu assez grand, et surtout, nous sommes contents : pour un lieu que nous pensions rasé ou réhabilité, nous voilà au beau milieu d’un hôtel abandonné. Et il semble encore y avoir quelques petites choses comme ce Minitel posé dans un coin.

 

Divers objets permettent de se faire une petite idée de la vie qui se déroulait sur place. Bon ok, une idée qui n’est pas bien compliquée à se faire à la base, puisque nous sommes dans un hôtel… On trouve ainsi un téléphone, des objets de cuisine, mais surtout, plein de prospectus faisant la promotion de l’hôtel. Il est souvent dur de retrouver des images d’un lieu avant qu’il ne soit abandonné (surtout quand il est aussi commun qu’un banal hôtel), là il suffit de se baisser !

Nous découvrons un salon cossu très vide où ne reste qu’une chaise, quelques détritus laissés par d’autres visiteurs, et… Et un cadavre de chat. Pas très rigolo à voir. A chaque fois que j’en vois un je me demande de quoi il a bien pu mourir, comme celui dans la cave du Manoir à la Lanterne, ou le Manoir du Chat Mort.

Nos pas nous mènent à présent à la cuisine, qui contient encore pas mal d’objets ainsi qu’une carrelage miraculeusement non tagué. Ah oui, j’ai oublié de parlé de ça : nous sommes assez stupéfaits de ne trouver aucun tag/graf. Le lieu est pourtant accessible, en pleine ville… Etrange. Il faut croire que tout le monde le pense inaccessible. J’aime beaucoup la pancarte «Ne pas distraire les cuisiniers pendant le travail, merci.», adressé à la clientèle ? Au personnel de l’hôtel ?

 

Nous passons au premier étage. Des chambres vides succèdent à d’autres chambres vides et sans intérêt. Puis tout à coup, quelques petites marches nous permettent d’accéder à une immense salle qui servait apparemment de grande pièce de réception pour les clients les plus fortunés, ou pour des séminaires ou que sais-je.

Des baffles sont encore là, ainsi qu’une bouteille de champagne vide, et, surprise, deux postes en noir et blanc merveilleusement kitch, échappés des années soixante-dix. Il est étonnant que les photos soient en noir et blanc.

 

Plus loin, un autre escalier mène à d’autres chambres, également sans intérêt, à part pour faire la comparaison avec le flyer en bas de cette page. Une chambre contenant encore un lit retient mon attention pour la très belle toile d’araignée y figurant.

 

La visite touche à sa fin avec le dernier escalier : celui menant au grenier. C’est sans grande motivation que j’y monte, persuadé de ne rien y trouver. Mais on sait jamais ? Je gravis les marches, inspecte un peu les lieux, et, surprise, je vois au fond une forme grise foncée se mouvoir : un chat ! Et vivant celui-là. Alors que je le vise avec mon appareil, zoomant au maximum, je le vois s’immobiliser. Il a l’air vaguement apeuré, ou étonné, c’est dur de savoir avec ces bestioles. Clic, le voilà photographié (bon ok c’est flou) . Un chat mort, un chat vivant, l’hôtel a un nom tout trouvé…

Ci-dessous, merci à Iloé pour cette photo !

Ci-dessous, un bout du flyer de l’hôtel. Je ne montre que les images, le texte ne présentant que peut d’intérêt d’un point de vue «avant/après».

http://www.glauqueland.com/hotel/

 

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous