Tour de France 2015, Vin Chilien – merci la loi Evin !
Une des particularités de la loi Evin est d’interdire tout sponsoring d’événement sportif par une marque d’alcool. Exit donc les grandes marques de bière ou de spiritueux aux abords des terrains de football ou de rugby, la distribution d’alcool gratuit est bien entendu prohibée (et à raison d’ailleurs), et ça grince des dents quand un coureur automobile fait mousser une bouteilles de Champagne après avoir gagné un grand prix. Mais la dernière application pratique de cette loi, c’est l’interdiction à tout producteur de vin français d’associer sa marque au Tour de France.
En revanche, il semblerait que cette interdiction ne s’applique qu’aux producteurs français : une aubaine pour les producteurs étrangers, qui ne s’en cachent pas, et ont parfois même l’air de trouver ce détail amusant.
Le grand gagnant du Tour de France 2015, côté vin, est donc Cono Sur, du groupe Concha y Toro, qui restera vin officiel et sponsor de la compétition jusqu’en 2017. Le vin officiel est la gamme Bicicleta, qui y semblait prédestinée, reconnaissable au vélo dessiné sur l’étiquette.
Ironie du sort : tandis que les cyclistes vont sillonner les routes (et probablement quelques vignobles) de France, suivis par une cohorte de médias français et étrangers, c’est à un produit issu des vignes du Chili, de l’autre côté de l’Atlantique, que la visibilité et la publicité iront…
Cela dit, que cela ne vous désintéresse pas de Cono Sur pour autant : la marque a été créée afin de mettre en valeur les rouges du Chili, et en particulier leur Pinot Noir. Les vins sont certes faits dans un style différent du style bourguignon, mais la qualité est là, et on recommande aux amateurs de Pinot la cuvée 20 Barrels, fascinante avec ses notes de fruits rouges mûrs et de boisé délicat.
Quelques mots sur l’auteur : Julie
Ayant grandi entre l’Alsace et les vignes de Châteauneuf-du-Pape, il était plutôt naturel que Julie se prenne de passion pour le vin et pour les voyages? en terres viticoles de préférence! Si ses pas l’ont portée en école de commerce, elle a passé un temps certain en Nouvelle-Zélande, en tant que caviste, avant de retrouver l’Hexagone et de créer la Feuille de Vigne.
Adjoignant l’entrepreneuriat et sa passion pour le vin, la rédactrice-en-chef ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, ni les spiritueux, whisky en tête.
