Hôtellerie: l’angoisse des propriétaires de fonds de commerce
Le retour à l’activité d’avant-crise risque de prendre plusieurs années, ce qui affole les professionnels.
Même si la demande repart timidement, le marché est profondément bouleversé. «Depuis juin, nous sommes à 50 % de taux d’occupation, grâce à une clientèle d’ouvriers du bâtiment, explique l’entrepreneur.
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Coronavirus: les hôteliers propriétaires souffrent beaucoup plus que les franchiseurs
Même s’ils profitent des aides de l’État, ils font face à des coûts d’exploitation incompressibles.
Malgré le soutien du gouvernement, l’hôtellerie française vacille. Sous perfusion d’aides, l’industrie a eu massivement recours au chômage partiel et aux prêts garantis par l’État (PGE). Pour soutenir le tourisme, le gouvernement a décidé de prolonger certain dispositifs jusqu’à fin 2020 (chômage partiel), ou de les adapter (PGE, remises d’impôts locaux). Néanmoins, ces mesures vont finir par s’arrêter, et il faudra bien un jour rembourser l’argent emprunté…
Dans ce contexte inédit, les propriétaires de fonds de commerce (et murs) souffrent beaucoup plus que les franchiseurs et les sociétés d’exploitation (comme Accor), qui en général ont moins de charges et moins de dettes. «J’ai emprunté 22 millions d’euros sous forme de prêts garantis par l’État, raconte Jean-Bernard Falco, président de Paris Inn (25 hôtels en propriété murs et fonds et 5 en location, sous les enseignes Holiday Inn, Best Western et Maison Albar). Cette année, le chiffre d’affaires va chuter d’au moins 40 %. Comme presque