Bars, café, restaurants… Depuis le milieu du mois de mars, les Français ne peuvent plus du tout se rendre dans ces établissements, synonymes de partages de moments conviviaux. Et pour cause : la crise du coronavirus, la propagation de l’épidémie sur le territoire a forcé les autorités à fermer ces lieux de vie très rapidement dans le but d’enrayer l’épidémie. Alors que le pays envisage, petit à petit, un déconfinement, la réouverture de ces établissements n’est pas prévue pour tout de suite. Pas avant le 15 juin, se murmure-t-il. Résultats : le secteur de la restauration est très durement touché par la crise. Aussi, le ministère de l’Économie a-t-il approuvé la création d’un fonds d’investissement spécialement en soutien à ce secteur, rapporte RTL.

L’objectif de ce fonds est de venir aider à la reprise de l’activité des restaurants le moment venu. En clair, l’argent collecté doit permettre aux professionnels du secteur de retrouver un certain capital qui sera nécessaire à la relance de leurs affaires. La radio rappelle que le même principe avait été adopté lorsqu’il avait fallu soutenir les banques et la filière automobile lors de la crise financière de 2008. Cette fois-ci, le fonds d’investissement n’agirait nullement comme un prêt de trésorerie, mais entrerait au capital de quelques centaines d’hôtels-restaurants répartis sur tout le territoire français.

Une enveloppe pouvant monter jusqu’à un milliard d’euros

Ce fonds devrait être abreuvé de 800 millions à un milliard d’euros. De l’argent qui proviendrait directement des caisses des assureurs, de l’État ainsi que des régions. RTL rappelle que bon nombre de restaurateurs déplorent le refus des assureurs de rembourser les pertes d’activité enregistrées en raison de la crise. Les inclure dans le financement de ce fonds permettrait l’émergence d’un nouveau type de “partenariat” : “Vous investissez dans les entreprises françaises tous les ans. Nous vous demandons de placer un minimum de votre investissement pour le secteur des hôtels-cafés-restaurants”, a expliqué à la radio Didier Chenet, président du groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI). Selon le ministère du Travail, ce fonds pourra également récolter l’argent des tickets restaurants périmés et non utilisés.