Le Smic passe à 9,67 € de l’heure

Quatre syndicats réclamaient une hausse...

Le Smic passe à 9,67 € de l’heure

 

 

En l’absence de coup de pouce du gouvernement, le Smic horaire devrait passer à 9,67 euros bruts contre 9,61 euros actuellement.

Revalorisation du SMIC au 1er janvier 2017

Pas de «coup de pouce» au Smic. Le gouvernement n’ira pas plus loin que l’application de la formule mathématique de revalorisation. Il a annoncé ce lundi une hausse de 0,6% du salaire minimum au 1er janvier. Le Smic passe ainsi de 9,61 € à 9,67 € bruts de l’heure. En 2016, un salarié au Smic et à temps plein touchera 6 € nets de plus par mois. Le salaire minimum s’élèvera à 1466,62 € bruts mensuels, mais après déduction des cotisations sociales, un smicard touchera 1143 € nets.

«Dans le contexte actuel, nous considérons qu’un coup de pouce n’est pas la meilleure solution pour augmenter le pouvoir d’achat compte tenu de ses effets sur le coût du travail et donc l’emploi», a déclaré Myriam El Khomri, la ministre du Travail, aux partenaires sociaux, lors d’une réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) sur le Smic.

Le gouvernement n’a toutefois pas appliqué à la lettre le calcul de la hausse automatique du Smic, qui aurait mené à une revalorisation de 0,5% et non de 0,6%. «Nous avons décidé de ne pas tenir compte de la baisse de l’indice des prix» pour les 20% de ménages les plus modestes, l’un des critères pour calculer la hausse du Smic, a indiqué Myriam El Khomri.

Le ministère a suivi les recommandations du groupe d’experts sur le Smic, une instance consultative composée d’économistes. Cette année encore, le groupe avait conseillé de «s’en tenir à l’indexation légale du Smic», pour ne pas «ajouter à l’incertitude» en ces temps de faible reprise économique.

Quatre syndicats réclamaient une hausse…

Cette décision intervient au lendemain du deuxième tour des élections régionales, marquées par un recul de la majorité et par un score record du Front national, même s’il n’a pas gagné de région.

«Le gouvernement continue comme s’il ne s’était rien passé», a fustigé Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière, dans un tweet.

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