Ramadan : les hôteliers souffrent en attendant l’été

Ramadan : les hôteliers souffrent en attendant l’été

 

Le Ramadan vue de l’autre coté de la Méditerranée  La baisse des nuitées est estimée à 40% dans les villes touristiques et 20% à Casablanca. Dans les destinations business, les hôtels se rattrapent sur les ftours. Dès l’Aid, les professionnels s’attendent à une bonne saison estivale grâce aux promotions et packages.

Ramadan : les hôteliers souffrent en attendant l’été

Le mois de Ramadan correspond littéralement à une période d’accalmie pour le tourisme et l’hôtellerie au Maroc. Les taux d’occupation des hôtels sont au plus bas. La plupart des touristes étrangers évitent l’ambiance ramadanesque caractérisée par de longues journées oisives et une vie nocturne très animée. Certains hôteliers profitent même de cette saison pour rénover les hôtels après avoir accordé des congés à une partie du personnel.

Lahcen Zelmat, DG du Palm Plazza Marrakech Hôtel & SPA et président de la FNIH, annonce une baisse de 50 à 70% du taux d’occupation de l’hôtel pendant Ramadan par rapport à un mois normal. «Du coup, Ramadan est un mois propice pour la rénovation de l’établissement. Notre taux d’occupation s’établit à 20% grâce notamment à un groupe de touristes allemands et de touristes de confession juive venus au Maroc pour la Hiloula. A partir du 5 juin, date de leur départ, on s’attend à davantage de baisse du taux d’occupation. Mais dès l’arrivée de l’Aid, l’activité devrait reprendre de plus belle», explique-t-il.

Pour Sabrine Saddiqi, directrice centrale commerciale du Mogador Hotels and resorts, l’avènement du mois de Ramadan durant la période estivale touche surtout les destinations touristiques telles que Marrakech, Tanger, Agadir et Essaouira où la baisse de la clientèle touristique peut atteindre 40% par rapport à un mois en haute saison. «L’hébergement connaît une baisse généralisée du nombre de nuitées. Mais nous nous préparons à lancer des packages attractifs durant la période post-Ramadan dans le but de développer le tourisme national», renchérit Mme Saddiqi.

A Agadir, les professionnels de l’hôtellerie se sont habitués à un mois de Ramadan difficile. Mahfoud Filali, DG du Kenzi Europa Agadir, un hôtel 4* situé sur la baie, attend avec impatience l’arrivée de la saison estivale. «Nous notons une baisse d’activité depuis des années pendant le mois de Ramadan. Mais dès l’arrivée de la haute saison, nous proposons des packages attractifs pour la clientèle», déclare-t-il.

Marrakech reste animée malgré tout

Par contre, Ramadan est très porteur pour les hôtels business situés notamment à Casablanca et Rabat, principalement fréquentés par les voyageurs d’affaires. A titre d’exemple, le Grand Mogador Casablanca a pu tirer son épingle du jeu. «La baisse des nuitées située à 20% pendant Ramadan a été largement compensée par les banquets ftours marocains qui affichent une très forte demande corporate. En outre, nous lançons cette année le Ramadan Food Festival consistant à offrir aux clients un voyage culinaire international et un programme d’animation. Les résidents de l’hôtel bénéficient, pour leur part, des menus ftours et Shor inclus», explique Nabil Benjelloun, directeur de cet établissement qui vit son premier Ramadan.

L’activité est tout aussi intéressante à Tanger où les hôtels organisent des buffets ftours pour les individuels ou les groupes corporates. Marrakech, la ville touristique par excellence, n’aura pas encore droit à cet afflux de clientèle. L’activité restera moyenne pendant le mois sacré malgré quelques offres de promotion de certains hôtels clubs. Mais en dépit de la baisse d’activité, la première ville touristique du Maroc restera animée. Preuve en est, la prière de Tarawih de la mosquée Koutoubia qui accueille entre 30000 et 60000 personnes chaque soir est l’occasion de conversion à l’islam de dizaines de personnes dont des Européens. Le spectacle spirituel est immortalisé en photos par les quelques touristes présents.

 

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