Paris: Un couple d'hôteliers soupçonné de proxénétisme

L’hôtellerie n’échappe pas aux affaires judiciaires, et des hôtels font régulièrement les titres de la presse pour des affaires de proxénétisme hôtelier. Concrètement, de quoi s’agit-il, et que risque l’hôtelier ? Au sens légal, selon l’article 225-5 du code pénal, le proxénétisme est le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit : D’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui ; De tirer profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution. Le proxénétisme est puni de sept ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. Par ailleurs, un hôtelier se livrant au proxénétisme hôtelier encoure également des risques au titre de sa personne morale, et les peines peuvent aller jusqu’au million d’euros et jusqu’à 10 ans d’emprisonnement…

Paris: Un couple d’hôteliers soupçonné de proxénétisme

 

L’hôtel du couple de proxénètes se trouvait dans le 9e. Le couple de sexagénaires réservait des chambres de leur hôtel à des fins prostitutionnelles…

Paris: Un couple d'hôteliers soupçonné de proxénétisme

Une trentaine de filles travaillaient pour un couple d’hôteliers parisiens soupçonné de proxénétisme hôtelier. Leur chiffre d’affaires est estimé à trois millions d’euros, a annoncé vendredi la préfecture de police de Paris.

Les 18 et 19 mai derniers, la brigade de répression du proxénétisme a interpellé « en flagrant délit » ce couple d’hôteliers du 9e arrondissement, a indiqué la préfecture de police.

Une dizaine de passes par jour

L’enquête a établi que les gérants de l’établissement, des sexagénaires, étaient propriétaires du fonds de commerce depuis près de trente ans. Ils avaient « de longue date, réservé deux chambres, chaque jour de l’année, à des fins ″prostitutionnelles″ », a-t-elle détaillé.

Ces chambres étaient utilisées par une trentaine de prostituées « qui racolaient sur le secteur de la place de Clichy » pour « une moyenne d’une dizaine de prestations sexuelles quotidiennes, chacune rapportant 30 euros au couple », toujours selon la préfecture.

Au total, 10.000 euros ont été saisis par la police et environ 325.000 euros d’avoirs issus de leur présumé réseau « bloqués », selon l’enquête de ce service spécialisé de la police judiciaire parisienne.

Au fil des années, cette « activité parallèle », ainsi que le précise la préfecture, aurait rapporté près de trois millions d’euros, à raison d’environ 100.000 euros par an, selon les estimations des enquêteurs. Le couple a été déféré devant la justice.

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous