Noctis se mue en Paris Society et s’apprête à investir dans l’hôtellerie avec AccorHotels

Noctis se mue en Paris Society et s’apprête à investir dans l’hôtellerie avec AccorHotels

 

Soutenu par son actionnaire, le spécialiste des lieux de nuit et d’exception dirigé par Laurent de Gourcuff multiplie les projets et diversifie ses activités.

Noctis se mue en Paris Society et s’apprête à investir dans l’hôtellerie avec AccorHotels

Le Rooftop R2, sur le Vieux port de Marseille, un lieu festif créé par Noctis.


Ne l’appelez plus Noctis. Dix ans après sa création, le petit groupe monté par Laurent de Gourcuff change de nom. Plus question de garder une identité trop liée aux boîtes de nuit qui ont fait ses premiers succès, mais traînent une tenace odeur de soufre, en particulier pour l’odorat des banquiers. « Les lieux de nuit sont tombés à 30 % de notre chiffre d’affaires, si bien que ce nom ne colle plus à ce qu’on est », dit le fondateur, avec un peu de nostalgie. A partir du lundi 12 novembre, place à Paris Society. Une appellation plus internationale tout en créant un lien avec Paris, et susceptible de couvrir des activités plus variées.

C’est qu’avec l’appui de son nouvel actionnaire, AccorHotels, qui a pris 31 % du capital en juin 2017, M. de Gourcuff ne s’interdit rien. A 42 ans, le patron du groupe ne veut plus seulement être le roi des nuits parisiennes, l’homme du Raspoutine ou de Castel. De plus en plus, il mise sur l’organisation d’événements pour les entreprises ou les particuliers, et sur la restauration. L’entreprise dispose déjà de neuf restaurants. Demain s’y ajouteront sans doute des hôtels. Rien n’est signé, « mais cela ne va pas tarder », confie le dirigeant.

Ces dernières années, plusieurs groupes hôteliers se sont diversifiés dans les lieux festifs et l’organisation d’événements : AccorHotels avec Noctis, Barrière en prenant 49 % de son principal rival, Moma. A présent, M. de Gourcuff s’apprête à suivre un chemin symétrique, en vertu de la même logique : ces métiers sont assez complémentaires.

Par Denis Cosnard Le Monde

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