Mots et Expressions du manager Bienveillant

Mots et Expressions du manager Bienveillant

 

L’enjeu des Managers en Hôtellerie et Restauration aujourd’hui, c’est de bien comprendre q’un salarié en 2018, est bien plus que celà. C’est avant tout un collaborateur. Le valoriser, le payer correctement est indispensable à son épanouissement et à son assiduité au sein de l’entreprise.   

Mots et Expressions du manager Bienveillant

Vous avez remarqué ? Non ? Ou bien c’est peut-être moi ? Entre les textos, les mails en rafale et les 140 caractères de Twitter, les mots sont torturés pour entrer dans un cadre technologique de plus en plus contraignant. Non non, n’arrêtez pas votre lecture, il ne s’agit pas d’un article écrit par un vieux grincheux regrettant le temps où les élèves de l’école communale avaient encore une blouse grise !

La technologie et le monde moderne ne sont-ils pas une excuse pour ne plus prendre le temps d’utiliser certains mots qui, humainement, ont leur importance. Alors je vois déjà certains commentaires de grincheux me rappelant la théorie, remise en cause par beaucoup ( goo.gl/bPXGJG ) selon laquelle la communication verbale ne représente que 7% de la communication d’un être humain (le reste étant représenté par la communication corporelle et la communication vocale) mais peu importe, quand bien même les mots ne compteraient que pour 10% dans notre communication… perso : je prends !

Bref, ces mots magiques… souvent tout simples, quels sont ils ? Arrêtez-moi si je me trompe mais je suis certain que même vous, en fonction des situations, il y en a que vous oubliez de temps en temps.

Mots et Expressions du manager Bienveillant

BONJOUR

Alors certes, il y a le « bonjour » dit en regardant la personne droit dans les yeux quand on la croise, quel que soit son niveau hiérarchique mais combien de mails passent outre ce petit mot ? Combien de mails totalement impersonnels du type :

« Peux-tu m’envoyer au plus vite le rapport Schmoldu, j’en ai besoin pour la réunion de 11 heures. Signé Bob »

Oui, même un mail commence par « Bonjour »… et, chose incroyable, une petite formule personnelle ne fait pas de mal ! Les anglos-saxons utilisent souvent une phrase d’introduction que j’adore : « I hope that mail finds you well » : j’espère que vous êtes en forme au moment où vous recevez ce mail.

MERCI

Simple politesse ? Oui, bien entendu ! Relisez tous les mails que vous avez reçu ou envoyé la semaine dernière. Finir un email dans lequel il y a une demande par ce petit mot est non seulement poli… mais respectueux. Au travail, comme dans la vie, rien ne nous est dû et dire merci le souligne clairement !

Malheureusement, ce mot disparait souvent chez le manager qui oublie que le travail fait par un collaborateur mérite, pour ne pas dire « nécessite » de la reconnaissance. Dire « merci », c’est dire à l’autre que l’on reconnait son implication, que l’on ne considère pas ce qu’il doit faire comme acquis.

Ce n’est pas grave

Ahhhhhh, le droit à l’erreur ! Combien de manager considèrent que leurs collaborateurs doivent être parfait, en tout, tout le temps. Ne pas donner le droit à l’erreur dans une entreprise et dire « ce n’est pas grave » quand il y en a une, c’est réduire à néant la créativité dans celle-ci. En effet, être créatif, c’est prendre le risque de se tromper. Si tel n’était pas le cas, nous serions tous des Steve Jobs ou des Mozarts ! Pour ne jamais se tromper, la meilleure solution est de ne rien faire.

Ainsi, dire, « ce n’est pas grave », ce n’est pas dire « on s’en moque » ; c’est dire « on ne sauve pas de vies et nous allons ensemble trouver une solution ».

Rentrez chez vous

Il est temps de lutter contre cette mauvaise habitude spécifiquement française qui associe implication d’un salarié avec le temps qu’il passe à son travail. S’il y a 3 millions de personnes en France (10% de la population française tout de même !) concernées par le burnout, c’est également du fait que l’équilibre vie privée/vie personnelle n’existe plus. Le garant de cet équilibre ? OUI, le manager l’est. Dire « rentrez chez-vous » c’est dire « votre vie personnelle est aussi importante à mes yeux que le temps que vous passez au bureau », c’est admettre qu’un collaborateur qui ne s’épuise pas à la tâche sera beaucoup plus efficace et productif que celui qui ne mesure la qualité de son travail qu’au nombre d’heures passé au bureau.

 

Mots et Expressions du manager Bienveillant

Bravo / Félicitations

Il est surprenant que certains managers n’aient aucun problème pour rabrouer un collaborateur ayant fait une erreur mais va totalement oublier de le féliciter lorsque qu’il se dépasse ou, tout simplement, fait bien son travail. Pire, certains considérant que c’est normal. En fait, non, il y a pire : Bob, le manager toxique par excellence, qui non seulement ne félicite pas ses collaborateurs mais en plus s’en attribue les lauriers à titre personnel… mais cela, c’est un autre sujet !

Savoir motiver ses troupes, c’est reconnaitre et mettre en valeur leurs performances.

Qu’en pensez-vous ?

Le manager bienveillant sait solliciter son entourage pour enrichir ses idées, les faire évoluer afin que tous se sentent impliquer. Le manager bienveillant n’est pas un génie omniscient enfermé dans sa tour d’ivoire et il doit le faire savoir !

Je vous fais confiance

Déléguer et croire aux compétences de ses collaborateurs ! Le faire, c’est bien… le dire, c’est mieux. Trop souvent, nous oublions de verbaliser des choses qui nous semblent évidentes. Je fais souvent le parallèle entre cela et une discussion que j’ai eu il y a quelques années avec feu mon père. Je lui faisait remarquer que sa génération d’adultes nés avant la deuxième guerre mondiale n’étaient pas du genre à dire « je t’aime » à leurs enfants. Et lui de me répondre : « mais enfin Gaël… c’est évident que je t’aime ». OK… mais c’est tout de même plus clair quand on le dit !

CONCLUSION

Oui, je l’affirme, les mots ont leur importance fondamentale. Les mots expriment une attitude vis-à-vis de l’autre. La bienveillance est encore plus puissante quand elle s’entend ! Il y a bien d’autres mots et expressions mais celles et ceux que j’ai choisis me semblent assez fondamentaux… commençons par ceux-là et voyons ce que ça donne, OK ?

Bien entendu… la façon de dire ces mots a son importance. Dire merci en faisant une tronche de dix pieds de long… c’est pas top…. le fond, et la forme en plus, voilà un beau challenge !

Gaël Chatelain

Après plus de 20 ans passées en entreprise en tant que manager d’équipes de 20 à 200 personnes, chez TF1, CANAL+, NRJ, iConcerts ou l’INA, j’ai constaté que le bien-être diffusé par le management était source de productivité, de créativité et d’implication de la part de mes collaborateurs.

Depuis plus de 5 ans maintenant, je conseille les entreprises pour faire évoluer leur management en intégrant la notion de bienveillance dans celui-ci pour arriver au Feelgood Management !

 

 

 

Un management bienveillant crée un taux d’engagement plus fort des équipes, un sentiment de justice, et surtout, de l’envie. La bienveillance est une clé de réussite à long terme, tant en terme de santé des salariés que de productivité. Les managers ne peuvent plus se contenter de chercher des résultats à court terme et pour y arriver, de crier, de mettre la pression, de fixer des objectifs toujours plus hauts. Certes, un management dur est rentable dans un premier temps : les collaborateurs ont peur du chef et produisent plus. Mais à long terme, cela ne fonctionne pas : ils seront de moins en moins créatifs et finiront par tomber malades.

Plus une personne trouve du sens à son travail, plus elle dispose d’autonomie, plus elle est reconnue ; plus elle développe des émotions positives, est impliquée et fait preuve de créativité. La bienveillance participe à la réduction du stress, des tensions et de l’absentéisme. Le salarié et l’entreprise sont gagnants et le manager aussi : en terme de santé, lorsqu’on fait quelque chose pour les autres, on se protège soi-même, on est plus heureux, moins stressé. Cette bienveillance, le manager doit d’ailleurs également en faire preuve envers lui-même : personne n’est parfait. Il va lui arriver d’être maladroit, voire agressif, de se tromper… L’important est de le reconnaître.

 

 

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