HÔTELS 5 ÉTOILES, VINS D’EXCEPTION, GODEMICHÉS ET SLIPS… LES CAPRICES DE STAR EN FESTIVAL
Le Canard Enchaîné a compilé quelques exigences capricieuses, voire déraisonnables, des chanteurs et musiciens aux organisateurs de concerts. Cet été encore, avec la reprise des festivals, certains rivalisent d’originalité pour se démarquer.
Nos stars favorites de la chanson seraient-elles pourries gâtées ? Dans un article paru ce mercredi, le Canard Enchaîné recense quelques-unes des demandes les plus délirantes des chanteurs et musiciens à leur tourneur et aux organisateurs de concerts. Certaines demandes relèvent du caprice, d’autres sont simplement absurdes.
Comme cette exigence de Dhafer Youssef, célèbre compositeur et oudiste Tunisien : une suite dans un hôtel cinq étoiles “pour faire respirer son instrument”, rapporte Philippe Chanclu, organisateur de concerts de jazz et musiques du monde à Langres, en Haute-Marne. “Ici, en milieu rural, ça n’existe pas, les hôtels cinq étoiles”, explique le programmateur au journal satirique. Il se souvient également avoir été contraint de loger un autre groupe à Dijon, à 65 kilomètres, car celui-ci n’était pas satisfait de son hôtel booké à Langres.
Outre les hôtels de grand standing, dont la demande serait devenue banale, les vins de grandes maisons sont aussi plébiscités par certaines vedettes. Dans le milieu de la chanson, Aznavour aurait ainsi la réputation de s’être constitué une cave d’exception avec des grands bordeaux, exigés auprès des programmateurs.
Arielle Dombasle, elle, se contenterait de “vins de très bonne qualité”, blancs et rouges. Le producteur de l’actrice et chanteuse française, Pbox Concerts, a même publié une “fiche d’hospitalité”, énumérant les besoins de la star en tournée. Collation végétarienne, avec assortiment de légumes et fruits frais de saison, mais aussi une sélection de thés, “avec obligatoirement du thé fumé svp pour Arielle D”. Côté repas, la chanteuse exige des horaires strictes et un défraiement pour chaque personne du groupe (9 au total) en cas d’impossibilité.
Des slips et des chaussettes
Parmi les exigences les plus saugrenues relevées par le Canard Enchaîné : des slips et des chaussettes. Le groupe à l’origine de cette demande, qui se produit cet été en festival mais n’est pas nommé dans l’article, souhaiterait pouvoir jeter ses sous-vêtements après le concert, plutôt que de les laver.
Organisateur de concerts en Savoie, Christian Lacroix reconnaît quant à lui s’être fait avoir, il y a quelques années, après avoir lu la fiche technique de Tricky, ancien membre de Massive Attack. L’artiste réclamait la fourniture d’un dildo (un godemiché, en anglais). Après avoir satisfait cette demande un peu singulière, Christian Lacroix récolte les fous rires en loges. “Souvent, ils marquent des conneries sur les fiches pour savoir si les organisateurs les lisent”, précise-t-il aujourd’hui au Canard.
Dany Boon, pas fan des heures supplémentaires
Avec Dany Boon, pas question de dépasser les horaires fixés pour le tournage du film Radin !. Ainsi, chaque jour de tournage non prévu coûtait 45.000 euros bruts à la production. Une somme qui devait, selon le contrat, être versée à la star. Le célèbre Ch’ti ne perd pas le Nord.
José Garcia : ce qui est à toi est à moi
“Tout avantage quelconque accordé à quiconque en matière d’hébergement, de transports, de défraiement, etc., et dont ne bénéficierait pas l’artiste lui sera ispo facto attribué.” Voilà ce qu’on pouvait lire sur le contrat de José Garcia dans le cadre du film À fond. En gros, dès qu’un autre acteur avait le droit à un privilège, la star de La vérité si je mens devait y avoir droit aussi.
Daniel Auteuil, star de première classe
Pour le tournage du film Les naufragés, Daniel Auteuil a dû se rendre en Thaïlande (dure vie d’acteur). Pour ce faire, le comédien a demandé un voyage en classe business, exigeant de faire embaucher par la même occasion son coiffeur et son maquilleur attitrés. Le calendrier du tournage n’avait pas intérêt à bouger : en cas de dépassement, Daniel Auteuil devait toucher 15.000 euros bruts par jour. Comme disait un ancien chef de l’État, travailler plus pour gagner plus ?
Jean Dujardin, tête d’affiche
Il est de petite taille dans le film mais souhaitait que son nom figure en grand sur l’affiche du long-métrage Un Homme à la hauteur. “À l’affiche du film, le nom de Jean Dujardin sera cité de la façon la plus favorisée, en première position”, apprend-on. Ce n’est pas tout : son contrat stipule que la star devait toucher 50 euros par jour tourné et 80 par jour chômé en guise d’argent de poche. Elle est pas belle la vie d’artiste ?
Virginie Efira, à la hauteur de son collègue ?
Pas question de laisser tous les avantages à Jean Dujardin pour Un homme à la hauteur. Avec Virginie Efira, la production du film a dû s’engager à prendre en charge “l’hébergement de la nounou” dans le même hôtel que l’actrice.
Omar Sy : les yeux plus gros que le ventre ?
Omar Sy, qui espérait que son film Chocolat remporte un franc succès (on peut le comprendre), aurait “tout fait pour toucher des bonus supplémentaires en modifiant le seuil à partir duquel il toucherait des bonus”, assurent nos confrères. Malheureusement, la fréquentation en salles n’aura pas été à la hauteur de ses espérances.
Franck Dubosc, pointilleux
Le comédien et humoriste exigeait d’avoir son propre chauffeur pour le conduire de son hôtel jusqu’au lieu de tournage du filmCamping 3. Et pas dans n’importe quelle voiture, s’il-vous-plaît : une Audi ou une Mercedes, d’accord, mais surtout pas une BMW. Soit.
Conclusion : dur, dur d’être un agent de star.